J'ai trouvé hier soir, 3 février 2020, dans mes mails, le mail suivant signé de Pierre DUDIEUZÈRE, qu'il me semble intéressant de publier sur ce site accompagné de la réponse que je lui ai faite, qui pourra intéresser les électeurs vendarguois dans leur réflexion en vue des élections municipales prochaines :
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Et voici la réponse que je lui ai faite :
De: Bernard SUZANNE <bernard.suzanne@polytechnique.org>
Sujet:
Re: Elections municipales mars 2020
Date:
04/02/2020 à 07:08
Pour: les.amis.de.pierre.dudieuzere@gmail.com
Copie à:
Pierre DUDIEUZÈRE <pierre.dudieuzere@gmail.com>
Monsieur l’encore-maire,
Puisque je suis en copie d’un mail signé de vous et envoyé à partir de l’adresse mail les.amis.de.pierre.dudieuzere@gmail.com dans lequel vous adressez "une question pratique aux candidats qui souhaitent [vous] succéder", et bien que je ne sois pas l’un de ces candidats, ni même candidat à un nouveau mandat de conseiller municipal (je ne suis sur aucune liste), permettez-moi de vous donner l’opinion d’un simple électeur sur cette question. Et comme je pense que cette réponse peut intéresser d’autres électeurs, ou au moins les amener à réfléchir sur ce que devrait être un maire idéal, je vous informe que je publierai votre mail et ma réponse sur mon site Internet.
"Le poste de [m]aire (sans majuscule en bon français) demande un engagement et une disponibilité quasi totale et permanente", dites-vous. Mais cela n’est vrai que de ceux qui le veulent bien parce que, de peur de perdre leur gagne-pain et justement parce qu’il n’ont pas d’autre source de revenus que les deniers publics, ils sont en campagne électorale 24 heures sur 24 du jour de leur (ré)élection jusqu’à la veille du scrutin suivant; qui refusent de déléguer les relations avec leurs administrés pour être bien sûrs que ceux-ci considèrent que c’est au maire en personne qu’ils doivent ce qu’ils obtiennent, même quand ce n’est qu’un droit; qui ne cherchent pas à éduquer leurs administrés pour leur faire comprendre ce qu’est la vraie fonction d’un maire et préfèrent passer pour le "roi" de la commune dont ils ne sont que maire, un "roi" duquel il est à leurs yeux normal de solliciter faveurs et passe-droits même dans une république régie par des lois et des règlementations; qui tirent argument de cette supposée "disponibilité quasi totale et permanente" auto-infligée pour se faire attribuer par un conseil municipal aux ordres une voiture de fonction à leur usage exclusif, non seulement pour les besoins de leur fonction, mais aussi pour leur usage privé (puisque, disent-ils, ils sont maire 24 heures sur 24, 365 jours par an, et donc même en vacances).
Mais permettez-moi de vous rappeler que vous n’avez pas toujours été de cet avis [...] (la suite de ce paragraphe, qui évoque la carrière professionnelle parallèle de Pierre DUDIEUZÈRE durant ses premiers mandats est de l'histoire ancienne qui n'intéresse plus les Vendarguois)
De mon point de vue, c’est une chance d’avoir un maire qui conserve un emploi et une source de revenus extérieurs, et qui n’aura donc pas à s’accrocher à sa fonction de maire parce qu’elle est sa seule source de revenus et qu’il se retrouverait au chômage s’il n’était pas réélu. Cela l’obligera justement à savoir déléguer et ainsi à mettre à la disposition de ses administrés non pas les 24 heures par jour dont il dispose, mais le temps disponible cumulé de plus d’une vingtaine d’élus (voire une trentaine s’il sait coopérer avec les élus minoritaire et que ceux-ci acceptent de jouer le jeu plutôt que de se cantonner dans l’opposition systématique) et de nombreux employés municipaux qui sont parfois mieux placés et plus compétents pour résoudre les problèmes des administrés sans qu’il soit besoin de leur faire croire que c’est le maire qui a tout fait pour eux, montrant ainsi à ceux-ci que la commune est gérée non pas par une personne seule, mais, comme le veut la loi, par une équipe dans laquelle chacun apporte des expériences et des compétences différentes et où tout ne passe pas nécessairement par le "chef". Cela fera comprendre aux administrés que le maire n’est pas là pour se créer des affidés en vue de sa réélection, mais pour animer une équipe à leur service composée de personnes qui, toutes, le maire compris, sont confrontées aux mêmes problèmes qu’eux dans leur vie professionnelle et ne comptent pas seulement sur l’argent public pour vivre et se montrer grands seigneurs avec l’argent de leurs administrés à travers le budget de la commune. Et si certains Vendarguois ne comprennent pas ça, c'est que vous les avez mal éduqués sur la fonction du maire au long de vos mandatures successives de plus de trente ans et leur avez donné de mauvaises habitudes, qu'il serait temps de leur faire perdre pour le plus grand bien de tous.
Cordialement,
Bernard SUZANNE
Encore conseiller municipal minoritaire
Comme promis, le maire a adressé le 7 février aux destinataires du mail ci-dessus (dont moi), la seule réponse qu'il ait reçue, celle de Guy LAURET, comme on pouvait s'en douter, puisque le premier mail n'avait d'autre but que de justifier le second. Les autres candidats n'avaient en effet aucune raison de répondre à « les.amis.de.pierre.dudieuzere » à une question aussi téléguidée, fondée sur une conception clientéliste de la fonction de maire dont ils veulent justement sortir. Voici ce second mail :
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Si Guy LAURET est élu maire, il tiendra une fois par semaine une permanence sans rendez-vous dans l'annexe de la mairie sise au Tabac-Presse-Loto Lauret, 2 bis rue des balances, assisté de sa sœur et de sa nièce comme secrétaires-vendeuses-caissières sous la surveillance de son papa contrôleur des finances de la mairie-annexe, afin de garder un contact avec sa famille, et il embauchera son fils (ou un autre membre de sa famille) pour étoffer cette entreprise familiale.
Post-scriptum : après avoir tenté d'obtenir discrètement une investiture de La République en Marche pour la liste LAURET (dont il ne se serait vanté que sélectivement) en envoyant une taupe tenter de prendre le contrôle du comité local LREM de Vendargues et d'infiltrer la liste SARROUY avant d'apparaître au grand jour sur la liste LAURET, le maire ne résiste pas à une occasion de s'en prendre au Président de la République, Emmanuel MACRON (qu'il appelle familièrement « Macron » pour faire « peuple »). Mais, ou bien il ne sait pas compter, ou bien j'ai raté un épisode sur la réforme des retraite, car les trois candidats têtes de liste ont à quelques mois près en plus ou en moins cinquante ans ; si donc, « grâce à Macron, [ils ont] encore 10 ans à travailler », c'est que « Macron » a rétabli la retraite à soixante ans !...
| Le site de Bernard SUZANNE, conseiller municipal
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