Commune de VENDARGUES

Schéma directeur
d'assainissement pluvial

Phase 1 : étude des potentialités d'écrêtement
à l'amont de la zone agglomérée

Notes : 1. Les planches figurant dans ce document ont été reproduites ici à partir de photocopies en noir et blanc scannées puis recolorées sous Photoshop d'après les originaux.
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SOMMAIRE

Cette première partie de l'étude est suivie d'un seconde partie : « Élaboration du schéma directeur » disponible aussi sur ce site en cliquant ici.

La Commune de Vendargues souhaite mettre en œuvre un Schéma Directeur d'Assainissement Pluvial.

La réflexion a été décomposée en deux étapes :

•  analyse des potentialités d'écrêtement en amont de la zone agglomérée,
•  élaboration du schéma directeur.

La présente étude est consacrée à la première phase qui consiste à analyser les potentialités d'écrêtement en amont de la zone agglomérée.

Au préalable, la détermination des capacités du réseau d'assainissement aval sera nécessaire afin d'évaluer les débits amont encore admissibles dans le réseau.

La commune de Vendargues est située à 8 kilomètres au Nord-Est de Montpellier, dans le département de l'Hérault, entre le ruisseau de la Cadoule à l'Est et celui du Salaison à l'Ouest.

Les bassins versants à l'amont de la zone agglomérée sont au nombre de quatre, drainés par les ruisseaux du Routous, du Teyron et du Bourbouisse.

Ces éléments sont représentés sur la planche 1.

[5] La pluviométrie utilisée est celle de la station de Montpellier - Bel-Air.

La simulation des écoulements nécessite l'élaboration d'hydrogrammes calculés à partir de pluies de projet.

Construction des pluies de projet

Il s'agit d'une pluie de projet doublement triangulaire, dite de Desbordes, de durée 4 heures et dont la position du maximum est fixée au trois quarts de l'épisode (cf annexe I).

Elle est élaborée à partir des caractéristiques pluviométriques locales, pour les occurrences de 2, 5, 10, 30 et 100 ans, et des durées intenses de 15, 30 et 60 minutes.

Les caractéristiques de la pluie sont présentées dans le tableau ci-dessous.

[6] Élaboration des hydrogrammes

Les hydrogrammes des bassins versants de la zone agglomérée sont calculés par le logiciel Hydroworks à partir des pluies de projet et les débits de pointe seront présentés dans la partie suivante du présent rapport.

Les débits de pointe des bassins versants ruraux amont sont calculés par la méthode rationnelle :

Le coefficient de ruissellement est estimé à 40 %, étant donné le couvert végétal peu abondant et la nature rocailleuse du sol.

Les coefficients a et b de Montana sont ajustés sur la pluviométrie de Montpellier Bel-Air pour des épisodes pluvieux allant de 15 minutes à 2 heures.

Période de retour	a	b
5 ans 10 ans 30 ans 100 ans	38,10 47,47 63,94 80,60	0,505 0,486 0,492 0,464

Les temps de concentration des bassins versants sont estimés par recoupement entre plusieurs méthodes (Richards, Ventura, Passini, Kirpich), utilisant les caractéristiques morphodynamiques des bassins.

Les données et les résultats sont regroupés dans le tableau de la page suivante.

[7]

Les hydrogrammes sont ensuite sont ensuite calés sur les débits de pointe par la méthode du double réservoir linéaire en utilisant les pluies de projet.

[9] Les aménagements d'écrêtement en amont de la zone agglomérée dépendent des débits de fuite qu'il est possible d'admettre sur le réseau d'assainissement aval existant.

Les écoulements dans le réseau principal seront modélisés sans prendre en compte les apports des bassins versants amont.

Ce calcul permettra d'apprécier, par différence avec la capacité nominale du réseau, les débits provenant de la zone amont admissibles sur le réseau d'assainissement.

1. RECONNAISSANCE ET MODÉLISATION DU RÉSEAU D'ASSAINISSEMENT PRINCIPAL

Le réseau comprend la partie enterrée du Teyron, galerie d'environ 2 mètres de large sur 1,10 mètres de haut, sur laquelle viennent se greffer le Routous au niveau de la place Granier, et le Bourbouisse par l'intermédiaire d'une conduite circulaire de diamètre 600 mm implantée rue des Balances.

L'exutoire est situé à l'intersection de l'avenue de Nîmes et de l'allée des Acacias et aboutit dans la rivière La Balaurie.

Le nivellement des tampons a été réalisé par le géomètre expert A. de Mortillet.

Le modèle du réseau est composé de plusieurs tronçons de pente homogène, séparés par des nœuds situés à des tampons. La zone agglomérée est découpée en sous-bassins versants ayant pour exutoire un nœud.

Ce modèle et ces principales caractéristiques sont représentés planche 2.

Les caractéristiques des nœuds, des tronçons et des sous-bassins sont présentés en détail annexe II.

2. SIMULATION DES ÉCOULEMENTS

Seuls les apports des bassins versants de la zone agglomérée sont pris en compte.

[10] Les hydrogrammes de chaque bassin versant sont élaborés à partir des pluies de projet décrites précédemment, propagés puis sommés par le logiciel Hydroworks d'Hydraulic Research qui gère les équations des écoulements transitoires de Barré-de-Saint-Venant.

Les résultats obtenus pour la simulation des écoulements des débits d'occurrence décennale sont illustrés planche 3. Ils montrent des différences entre les capacités des collecteurs, les débits circulant en situation décennale et les débits qui circuleraient en théorie, si tous les collecteurs étaient idéalement dimensionnés.

En effet, la simulation met en évidence deux points de débordement sur chaussée :

•  au nœud 500, à l'intersection de la rue de la Monnaie et de la rue des Balances ; le débordement est généré par l'insuffisance de la capacité de la conduite circulaire de diamètre 600 mm ;
•  au nœud 800, à l'intersection de la place Granier et de la rue Teyron, les collecteurs aval et amont étant en charge.

Ces résultats sont également illustrés par la profil en long du réseau et la ligne d'eau sur la planche 4.

La comparaison entre les capacités des collecteurs et les débits théoriques à admettre sur le réseau montre que le remplacement du collecteur phi 600 rue des Balances ne résoudrait le débordement au nœud 500 qu'en déplaçant le problème plus à l'aval : les collecteurs allant des nœuds 700 à 900 (rue du Teyron, allée des Acacias) ont une capacité insuffisante vis-à-vis des débits théoriques décennaux ; une simulation des débits décennaux en remplaçant la conduite phi 600 par un collecteur de capacité suffisante met en évidence des débordements sur chaussée aux nœuds 501, 600, 700 et 800.

La conclusion de cette analyse est que le réseau est saturé par les seuls apports de la zone agglomérée. Il ne peut donc admettre de débits supplémentaires provenant des bassins versants amont sans risque d'inondation dans la zone agglomérée.

[12] La deuxième partie de l'étude ayant montré que le réseau principal de l'agglomération de Vendargues était saturé en situation décennale et sans apports de la zone amont, les scénarios d'aménagement doivent éviter le transit des débits de l'amont vers l'agglomération.

Deux exutoires sont envisageables : le Salaison à l'Ouest de Vendargues et la Cadoule à l'Est.

Compte tenu de leur situation et de la topographie, les apports du Teyron et du Routous peuvent être détournés vers le Salaison, le long de la voie ferrée Montpellier - Sommières.

Deux anciennes carrières peuvent jouer le rôle de bassin écrêteur : la carrière Michelet vis-à-vis du Routous et la carrière des Peyrières vis-à-vis du Teyron.

Quant aux bassins versants du Bourbouisse, il faut envisager la création d'un bassin de rétention écrêtant le débit du bassin versant n° 2 (cf planche 1) et soulageant le réseau aval de l'agglomération. Cette mesure ne suffisant pas à éviter l'engorgement du réseau principal en situation décennale, les débits des bassins ruraux du Bourbouisse seront interceptés et envoyés vers le réseau pluvial Est de Vendargues qui a pour exutoire la Cadoule.

I. DÉTOURNEMENT DU ROUTOUS ET DU TEYRON VERS LE SALAISON

L'analyse du rôle des bassins versants amont en situation actuelle est rappelée et illustrée sur la planche 5 ; le constat et la solution proposée sont présentés sur la planche 6.

L'intérêt de la solution envisagée est que les carrières ne fonctionnent plus en tant que simple bassin tampon (caractérisé par un très faible débit de fuite égal au débit d'infiltration et s'annulant en période pluvieuse), mais en bassin écrêteur de crue.

En effet, en situation actuelle, les ruisseaux du Routous et du Teyron se jettent quasiment directement dans les carrières. Le projet prévoit de diriger prioritairement les écoulements des ruisseaux vers le Salaison et d'alimenter les carrières uniquement par surverse. Un système de déversoir latéral entre le cours d'eau et la carrière assurera l'écrêtement des hydrogrammes. L'utilisation de la capacité de stockage des carrières est ainsi optimisée.

[13] Les solutions consistant à améliorer le débit de fuite des carrières par fracturation de la roche ou à augmenter leur volume de stockage sont abandonnées pour des raisons de sécurité vis-à-vis de la nappe phréatique et pour divers problèmes d'ordre foncier.

Le choix d'un canal bétonné pour détourner les écoulements du Teyron et du Routous vers le Salaison s'inscrit également dans un contexte foncier délicat ; un canal en terre, certes moins coûteux, aurait nécessité une emprise trop importante.

Le tracé de la déviation suit la voie ferrée existante (chemin de fer de Montpellier-Sommières désormais réduit à un usage industriel) ; il est situé au Sud-Est de la voie ferrée. En ménageant une distance de sécurité de 2-3 m par rapport à la voie, son emprise sur le domaine SNCF est d'environ 3,5 m de large.

Le détail des aménagements à mettre en œuvre est présenté sur les planches
 7 : écrêtement du Teyron et détournement vers la carrière Michelet
 8 : écrêtement du Routous et détournement vers le Salaison
 9 : détournement vers le Salaison.

Les points suivants sont à souligner :

•  L'arrivée du canal dans le Salaison nécessite la construction d'un ouvrage de raccordement dans le sens des écoulements du Salaison.
•  Il faut également prévoir des enrochements dans le lit du Teyron, dans la zone entre la carrière Les Peyrières et la voie ferrée, au niveau de l'habitation car les écoulements sont sujets à de fortes vitesses dans ce secteur.
•  Les ouvrages de franchissement permettant l'écoulement du Teyron et du Routous vers l'agglomération de Vendargues doivent être condamnés de manière à annuler tous les apports vers le réseau aval principal.

Le détournement des ruisseaux vers le Salaison est caractérisé par un débit de pointe de :
- 7,7 m3/s en situation centennale,
- 5,7 m3/s en situation décennale.

[14] Après prise de contact avec les autorités responsables de la Charte de l'Eau unissant les communes gestionnaires des eaux du Salaison, il s'avère que cet aménagement ne pose pas de problème vis-à-vis de cet organisme.

D'autre part, un dossier d'autorisation au titre de la Loi sur l'Eau devra être déposé auprès de la Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt afin de déterminer l'incidence de l'aménagement sur le régime hydrologique du Salaison.

Au regard du phasage du Schéma Directeur d'Assainissement de Vendargues, ces aménagements représentent la première étape permettant de réduire les inondations dans l'agglomération. Cette étape peut elle-même être scindée en deux phases :

•  détournement vers le Salaison du Routous seul, dans un premier temps,
•  détournement du Teyron vers la carrière Michelet et le Salaison dans un deuxième temps.

CHIFFRAGE

Un chiffrage sommaire des aménagements est présenté dans le tableau de la page suivante.

[15]

Nota : cette estimation ne tient pas compte des coût éventuels des déviations de réseaux existants qu'il serait nécessaire de faire

[17]

II. ÉCRÊTEMENT ET DÉTOURNEMENT VERS LA CADOULE DES APPORTS DES BASSINS VERSANTS DU BOURBOUISSE

Ces mesures s'inscrivent également dans la deuxième phase du présent Schéma Directeur où elles seront rappelées, détaillées et phasées.

1. BASSIN DE RÉTENTION ÉCRÊTANT LES APPORTS DU BASSIN VERSANT 2 DU BOURBOUISSE

Afin d'éviter tout apport de la zone amont vers le réseau d'assainissement principal de l'agglomération, le Schéma Directeur prévoit d'intercepter et d'envoyer les apports du Bourbouisse vers le réseau d'assainissement Est de Vendargues, qui a pour exutoire la Cadoule (cf § II.2).

Le débit de fuite admissible sur le réseau pluvial Est de Vendargues est de 1,6 m3/s, ce qui correspond, pour un écrêtement de la crue centennale, à un volume de rétention d'environ 15 000 m3.

Une proposition d'aménagement est présentée planche 10 (elle correspond à l'étape 2 dans le phasage du Schéma Directeur) : il s'agit d'un bassin de rétention d'une surface d'environ 1 ha, pour un décaissement d'environ 1,3 m.

Dans l'original photocopié en mairie de Vendargues le 25 novembre 2003 par Bernard SUZANNE, ici reproduit, la planche 10 ne correspond pas à ce que laisse prévoir le texte, puisqu'elle concerne le bassin de rétention de la place Charles de Gaulle, étape 3 du schéma directeur développé dans la seconde partie de l'étude. C'est en fait une planche similaire à la planche 9 de cette seconde partie que l'on devrait trouver ici.

CHIFFRAGE

Un chiffrage sommaire de l'aménagement proposé est présenté dans le tableau de la page suivante.

[18]

Nota : cette estimation ne tient pas compte des coût éventuels des déviations de réseaux existants qu'il serait nécessaire de faire

[19] 2. DÉLESTAGE VERS LA CADOULE

Cette mesure consiste à poser un collecteur sous la rue de la Monnaie, drainé vers la Cadoule et interceptant, à partir de l'intersection rue de la Monnaie / rue des Balances, tous les apports en amont de la rue de la Monnaie

•  sous-bassin 1 du Bourbouisse : débit décennal = 0,8 m3/s,
•  sous-bassin 2 du Bourbouisse : débit de fuite = 1,6 m3/s
•  sous-bassin 5 de la zone aggloméré (cf planche 2) ainsi que les deux autres sous-bassins urbains au Nord de la rue de la Monnaie (cf phase 2 du Schéma Directeur) : débit décennal = 4,2 m3/s.

Le débit total à évacuer vers la Cadoule est de 6,6 m3/s ; cela nécessite la pose d'un collecteur de diamètre 2 200 mm ou d'un cadre équivalent, selon une pente de 0,16 % imposée par la topographie du terrain naturel allant de l'intersection rue de la Monnaie / rue des Balances jusqu'à la Cadoule en droite ligne (cf planche 11 : étape 4 du phasage).

La création de ce nouvel exutoire vers la Cadoule pourrait être remise en cause pour des raisons de faisabilité technique au profit de l'utilisation du collecteur phi 1 400 existant qui part de l'avenue de la Cadoule vers la Cadoule.

Cette analyse sera reprise lors de la deuxième phase du Schéma Directeur.

Cette première phase du Schéma Directeur d'Assainissement de la commune de Vendargues présente les solutions permettant de supprimer tout apport provenant de la zone rurale amont ; le réseau pluvial principal de l'agglomération est en effet saturé par les seuls apports de la zone agglomérée.

Les aménagements proposées prévoient :

•  l'écrêtement des débits des ruisseaux du Routous et du Teyron respectivement par les carrières Michelet et Les Peynères, et le détournement de ces apports vers le Salaison ;
•  l'écrêtement des débits du bassin versant du Bourbouisse 2 par la création d'un bassin de rétention.

Quant à l'interception des débits du Bourbouisse vers le réseau pluvial Est de Vendargues, cette solution sera détaillée dans la deuxième phase du Schéma Directeur d'Assainissement Pluvial.

Voir la planche correspondante.

(Cf planche 2)

Cliquez ici pour avoir accès à la seconde partie de cette étude : « Élaboration du schéma directeur »

Le site de Bernard SUZANNE, ancien conseiller municipal de VENDARGUES (Hérault) Accueil - Actualité - Dossiers - Documents - PV des CM - Aide Liens utiles - Qui suis-je - Me contacter Dernière mise à jour le 13 décembre 2003