Pierre
Dudieuzère a vu sa condamnation à
18 mois de prison avec sursis
et 2 000 € d'amende confirmée en appel le 8 octobre 2002
pour des faits requalifiés de
trafic d'influence passif,
corruption passive
et recel d'abus de biens sociaux. Pierre Dudieuzère ne s'étant
pas pourvu en cassation,
ce jugement est définitif (voir le
texte complet de l'arrêt de la Cour d'appel)
Vendarguoises, Vendarguois qui êtes
arrivés jusqu'ici,
vous avez parfaitement le droit de voter
pour un maire condamné pour corruption,
mais vous ne pourrez plus dire :
« Je ne savais pas ! »
Unrapport
de la Chambre régionale des comptes en date du 15 octobre 2002montre comment le groupe Pérez s'est fait rembourser
par les contribuables Vendarguois
les salaires qu'il avait versés à Pierre Dudieuzère
Les documents offciels :
liens vers l'arrêt de la Cour d'appel et le rapport de la Chambre régionale
des comptes
Dossier de presse (et autres documents) :
une liste, sans commentaires, de liens vers les documents relatifs aux différents
épisode de cette afffaire, en ordre chronologique
Introduction
Depuis que ce qui est devenu l'affaire Dudieuzère-Pérez a percé
au grand jour pendant la campagne des municipales de juin 1995 et jusqu'à
ce que la justice ait prononcé son verdict définitif, ni la liste
« Vendargues autrement » menée en 1995 par Bernard
Suzanne, ni ensuite les conseillers municipaux qui en étaient issus (MM.
Suzanne et Francès, Mmes Monteil et Curci, remplacées en cours
de mandat par MM. Silencieux et Pouillot), ni la liste « Vendargues
passionnément » menée en 2001 par Max Hermet, ni ensuite
les conseillers municipaux qui en sont issus, et qui constituent l'actuel groupe
minoritiare au conseil municipal de Vendargues, n'ont voulu prendre publiquement
position sur une affaire sur laquelle ils n'avaient pas tous les éléments.
La justice suivait son cours et c'était à elle et à elle
seule de rendre son verdict au vu des éléments de l'enquête
qu'elle seule et les avocats de M. Dudieuzère possédaient.
Tant que le jugement n'était pas rendu, Pierre Dudieuzère bénéficiait
de la présomption d'innocence et les Vendarguois pouvaient en conscience
lui renouveler leur confiance en le supposant victime de calomnie. Par contre,
maintenant que la justice, en laquelle Pierre Dudieuzère a toujours déclaré
avoir une entière confiance, a rendu son verdict définitif, maintenant
que la Chambre régionale des comptes a montré comment ce sont
le Vendarguois qui ont finalement payé les salaires de Pierre Dudieuzère
lorsqu'il travaillait pour les sociétés du groupe Pérez
grâce à des surfacturations de marchés passés avec
ces sociétés, il nous semble important que les Vendarguois aient
accès aux éléments du dossier et puissent ensuite prendre
position vis-à-vis de Pierre Dudieuzère en connaissance de cause.
La loi n'interdit pas à une personne condamnée pour corruption
sans peine complémentaire d'inéligibilité de se représenter
aux élections, et si la majorité des électeurs ne voit
aucun mal à élire un tel homme comme gestionnaire des deniers
publics et officier de police judiciaire (un maire et ses adjoints sont, de
par leur fonction, et en application de l'article L.2122-31 du Code général
des collectivités territoriales, officiers de police judiciaire) pour
leur commune, les règles de la démocratie obligent les autres
à accepter le verdict des urnes. Encore faut-il que les électeurs
aient en main toutes les pièces du dossier, et pas seulement
les affirmations de celui qui a le plus intérêt à taire
la vérité !
Pierre Dudieuzère confond justice et suffrage et s'est depuis le début
de cette affaire estimé innocenté par le resultat des urnes, comme
si la voix d'électeurs qui n'avaient pas accès au dossier prouvait
quoi que ce soit ! Dans cette perspective, on ne peut que regretter que
la justice ait accepté de renvoyer un procès qui aurait dû
avoir lieu peu avant les élections de mars 2001 en vertu d'un principe
de neutralité politique et de non-ingérence dans le suffrage universel,
privant ainsi des électeurs qui ne sont consultés qu'une fois
tous les 6 ans d'une lumière qui aurait pu les éclairer dans leur
vote. Ce n'est qu'alors, et alors seulement, que le résultat des élections
aurait prouvé, en cas de réélection de Pierre Dudieuzère...
non pas son innocence, mais l'indifférence de la majorité des
électeurs à la moralité de leurs élus...
Notre action ici n'est en rien revancharde ou d'amerture de notre défaite.
Nous acceptons et accepterons encore le verdict des urnes. Mais nous estimons
simplement que les électeurs et les contribuables vendarguois ont droit
à la vérité. Il ne s'agit plus ici de ragots ou de rumeurs,
mais bien d'éléments objectifs, de l'arrêt de la Cour d'appel
lui-même, reproduit ici intégralement en photocopie et sans commentaires,
d'un rapport de la Chambre régionale des comptes, de coupures de journaux
relatant des audiences ou des jugements rendus, ou encore de documents émanant
de Pierre Dudieuzère lui-même. Car nous avons tenu à présenter
ici, outre des coupures de journaux, aussi bien les affirmations de ceux qui
portèrent l'affaire sur la place publique en 1995 que les commentaires
de Pierre Dudieuzère lui-même au fil des ans. Chacun pourra ainsi
juger, maintenant que l'épilogue est connu et à la lumière
des conclusions de l'enquête reprises dans l'arrêt de la Cour d'appel,
qui disait vrai et qui mentait.
Encore une remarque : si la loi n° 95-65 du 19/01/1995 actuellement
en vigueur, qui rend automatique l'inéligibilité pour un certain
nombre de délits comme justement la corruption ou le trafic d'influence
et dont risque d'être victime Alain JUPPÉ, avait été
votée un peu plus tôt, ou si Pierre DUDIEUZÈRE avait commis
un peu plus tard les faits pour lesquels il a été condamné,
il serait actuellement automatiquement inéligible jusqu'en octobre
2012 (voir l'article
L7 du Code électoral modifié par la loi n° 95-65,
ainsi que l'article
LO130 du même code ; les faits pour lesquels Pierre DUDIEUZÈRE
a été condamné tombent sous le coup des articles 432-11—corruption
passive et traffic d'influence—et 321-1—recel—du
Code pénal ; l'abus de biens sociaux est défini par l'article
L. 242-6
, 3°, du Code de commerce) !...
Chronologie de l'affaire
mars 1989 : Pierre Dudieuzère devient
maire de Vendargues : la liste menée par Pierre Dudieuzère,
investi par le RPR, l'emporte aux élections municipales le 12 mars
avec 80 voix d'avance (52% des suffrages exprimés, 41,4% des inscrits)
sur la liste menée par Michel Alle, premier adjoint de Jean Chalier,
maire sortant, qui ne se représentait pas. Pierre Dudieuzère
devient maire de Vendargues. Marc Gourrier, employé à la mairie
de Castelnau-le-Lez, élu sur la liste de Pierre Dudieuzère,
est élu par le conseil municipal 5ème adjoint, en charge de
l'urbanisme.
février 1990-janvier 1991 : Pierre
Dudieuzère travaille pour le groupe Pérez (voir l'arrêt
de la Cour, pp. 7 et 8, sur les relations de Pierre DUDIEUZÈRE
avec les sociétés du groupe PÉREZ) :
Pierre Dudieuzère qui, avant son élection, tenait un magasin
d'articles de chasse et pêche à Castelnau-le-Lez, travaille,
de
son propre aveu (en 1995, une fois l'affaire portée sur la place
publique), pour deux sociétés du groupe Pérez, la SCI
NEMAUSUS (société spécialisée dans l'immobilier,
jusqu'en mai 1990, en tant que commercial, pour un salaire de 15 000 F
net par mois) et la SA SONEVIE (de juin 1990 à janvier
1991, en tant que négociateur, pour un salaire de 15 000 F/mois).
Son travail pour la SONEVIE, comme il l'expliquera lui-même au tribunal
le 12 février 2002, consistait principalement à démarcher
ses collègues maires et d'autres dirigeants d'entreprises auprès
desquel sa qualité de maire lui ouvrait les portes, pour leur présenter
le groupe Pérez. mais il reconnaîtra lui-même qu'il n'avait
dans les locaux de cette société ni bureau, ni numéro
de téléphone, et que, lors des visites qu'il faisait aux maires
et autres clients potentiels de la SONEVIE, il n'avait aucune documentation
sur la société et ses activités à leur remettre.
septembre 1990 : marché d'entretien
de voirie passé avec la SONIRE (voir l'arrêt
de la Cour pp. 9 à 11 sur ce marché) : en septembre
1990, la commune de Vendargues signe avec la société SONIRE,
autre société du groupe Pérez spécialisée
dans les travaux publics, un marché à bons de commandes pour
des travaux de voirie. Un marché à bons de commandes est un
marché dans lequel on fixe des prix pour diverses fournitures et prestations
listées dans un bordereau, ainsi qu'un montant minimum et un montant
maximum de travaux pour la période du marché (en principe un
an, éventuellement renouvelable). L'appel d'offres inclut un bordereau
et des prix de référence et chaque entreprise propose un taux
de majoration ou de remise sur ces prix. Chaque opération effectuée
dans le cadre du marché donne ensuite lieu de la part de la commune
à un « bon de commande » distinct (d'où
le nom de ce type de marché) décrivant les travaux spécifiques
à effectuer. Dans l'esprit, de tels marchés concernent surtout
des travaux d'entretien susceptibles de dépendre d'événements
imprévisibles, pas des travaux d'investissement qui sont par nature
planifiables. Leur généralisation à d'autres types de
travaux est un moyen de se dispenser d'une planification plus rigoureuse de
travaux d'entretien prévisibles et rend plus difficile le suivi du
marché du fait de la multiplication possible des bons de commande et
de l'absence d'un montant déterminé du marché.
Dans le cas du marché avec la SONIRE, la Chambre régionale des
comptes, dans son rapport
du 15 octobre 2002, présenté au conseil municipal de Vendargues
le 24 octobre 2002, a montré que :
l'entreprise SONIRE avait été retenue alors que
d'autres entreprises avaient proposé un rabais plus important que
le rabais de 34% proposé par SONIRE (34,9% pour la SCREG ;
36% pour la société ALLIER)
le plafond de 1 650 000 F avait été
dépassé pour l'année 1991, dans laquelle près
de 3 000 000 F ont été facturés au
titre de ce marché
une clause du marché permettait l'exécution de travaux
non listés sur le bordereau de prix à des conditions de
facturation nettement plus avantageuses pour la SONIRE que les conditions
applicables aux prestations listées (prix « établis,
après concertation entre les parties, d'après les prix courants
locaux calculés dans les conditions économiques du moment
des travaux », remboursement des fournitures non listées
sur le bordereau de prix au prix figurant sur les factures présentées
par le fournisseur majoré de 30%)
près de 40% des travaux exécutés dans le
cadre du marché l'ont été pour des prestations décrites
comme hors bordereau
certaines des prestations ainsi facturées étaient
en fait des prestations figurant sur le bordereau ; le rapport de
la Chambre détaille une instance où cette « erreur
de facturation » (admise par M. Dudieuzère, qui a alors
proposé, en 2002, d'émettre un titre de recette pour des
prestations exécutées en 1991 par une société
ayant fait faillite en 1992 !...) « à elle
seule... a coûté environ 30 000 €
ou 200 000 F à la commune »
(somme que l'on peut rapprocher du montant des salaires versés
par la SONEVIE, autre société du groupe Pérez, à
M. Dudieuzère, 15 000 F sur 8 mois, soit 120 000 F,
auxquels on peut ajouter 5 mois à 10 000 F pour son activité
dans la SCI NEMAUSUS, soit 50 000 F ; total : 170 000 F).
avril 1991 - octobre 1992 : location
d'un terrain par Pierre Dudieuzère à une société
du groupe Pérez (voir l'arrêt
de la Cour p. 8 sur cette location) : toujours de
son propre aveu (une fois l'affaire portée sur la place publique),
Pierre Dudieuzère, qui a cessé son activité pour la SONEVIE
en février 1991 et a trouvé un travail à l'UAP, loue,
pour 15 000 F/mois, un terrain de 8 000 m² de garrigue
dont il est propriétaire depuis 1985 au Crès à la SCI
« Plaine de Lussan », autre société du
Groupe Pérez. Cette location durera, selon lui, jusqu'à october
1992. Selon Thierry Pérez, frère de Richard Pérez et
patron de la SCI, le contrat a été résilé au bout
d'un an car le projet immobilier qu'il envisageait n'a pu se réaliser.
Il ne sera pas question de cette location lors du procès.
mars 1992 : marché d'enlèvement
des ordures et de nettoyage des voiries avec la SONEVIE (voir l'arrêt
de la Cour pp. 11 et 12 sur ce marché) :
la SONEVIE, retenue pour ce marché, était une filiale de la
SONIRE, et c'est pour elle que M. Dudieuzère avait travaillé
de juin 1990 à janvier 1991. La SONIRE était alors en redressement
judiciaire depuis novembre 1991 et la SONEVIE n'intervenait dans ce type d'activités
que depuis février 1991, ce qui n'a pas empêché M. Dudieuzère
de la retenir en précisant qu'elle présentait « toutes
les garanties demandées » et d'écarter deux
autres sociétés soumissionnaires « par manque
de références en ce domaine », ce qui n'a pas
manqué de susciter « l'étonnement »
de la Chambre régionale des comptes dans la
partie de son rapport consacrée à ce marché.
mars 1993 : Pierre Dudieuzère remplace
Jean-Pierre Grand comme suppléant du député René
Couveinhes : Jean-Pierre Grand, qui briguait la succession de
René Couveinhes vieillissant, député de la circonscription
dont il était jusqu'alors le suppléant, voit soudain en Pierre
Dudieuzère un rival dangereux. Au procès de ce dernier, le 12
février 2002, son avocat prétendra que ce fait est à
l'origine d'un « complot » politique monté
par Jean-Pierre Grand, avec l'aide de Marc Gourrier, employé à
la mairie de Castelnau-le-Lez et, avec son appui, au District de Montpellier,
pour éliminer ce rival. Et Pierre Dudieuzère a toujours « plaidé »
devant la presse et ses électeurs la thèse du complot politique
(voir p.
20 de l'arrêt de la Cour ce que les juges ont pensé de cette
thèse). Mais, s'il est plus que probable que certains ont voulu tirer
un profit politique de cette affaire, il n'en reste pas moins que les faits
décrits précédemment, tant ceux mis en évidence
par l'enquête judiciaire et le procès que ceux analysés
par la Chambre régionale des comptes, sont avérés et
ont pour auteur Pierre Dudieuzère. Que d'autres aient voulu tirer parti
de ses activités illégales pour quelque motif que ce soit n'enlève
rien au caractère illégal de ces actes, maintenant reconnu par
la justice !...
24 février 1994 : retrait des délégations
à Marc Gourrier : lors de la séance du Conseil
municipal du 24 février 1994, Pierre Dudieuzère prend prétexte
d'un désaccord entre Marc Gourrier et le reste de sa majorité
municipale sur une question relative a une extension de compétences
du District de Montpellier (Marc Gourrier est pour alors que Pierre Dudieuzère
et le reste de sa majorité municipale sont contre) pour retirer à
Marc Gourrier toutes ses délégations et donc sa fonction d'adjoint
à l'urbanisme. Cette décision est en fait la conséquence
d'un désaccord de plus en plus grand entre le maire et son adjoint
à l'urbanisme, qui aboutira un an plus tard à la candidature
de Marc Gourrier à la tête d'une liste dissidente face à
celle de Pierre Dudieuzère.
printemps 1995 : l'affaire éclate au
grand jour pendant la campagne des municipales : c'est pendant
la précampagne et la campagne en vue des élections municipales
des 11 et 18 juin 1995 que se crée, dans la mouvance de Marc Gourrier,
une association appelée « Vérités »,
dont plusieurs membres se retrouveront sur la liste dissidente menée
par celui-ci. Et c'est cette association qui commence à faire état,
dans des tracts distribués aux Vendarguois, des relations pour le moins
suspectes qui semblent exister entre Pierre Dudieuzère et le groupe
Pérez. Pendant toute cette campagne, les candidats de la liste « Vendargues
autrement » menée par Bernard Suzanne et leur équipe
de campagne refusent de prendre position sur cette affaire, faute de données
fiables et contrôlées (pourquoi croire l'un plutôt que
l'autre ?...), estimant que c'est à la justice, qui seule a les
moyens d'investigation nécessaires, de tirer cette affaire au clair.
11 juin 1995 : Pierre Dudieuzère est
réélu au premier tour avec 58,1% des suffrages exprimés
(43,75% des inscrits, 22 élus sur 27), face à la liste menée
par Bernard Suzanne (28,6% des suffrages exprimés, 21,5% des inscrits,
4 élus) et à la liste de Marc Gourrier (13,3% des suffrages
exprimés, 10% des inscrits, 1 élu, Marc Gourrier lui-même).
6 octobre 1995 : l'association « Vérités »
porte plainte contre Pierre Dudieuzère
12-14 mars 1996 : Pierre Dudieuzère
est arrêté et placé en détention préventive
à la maison d'arrêt de Vileneuve-lès-Maguelonne :
dans le cadre de l'enquête consécutive à la plainte déposée
par l'association « Vérités »,
Pierre Dudieuzère est placé en garde à vue le 12 mars
et incarcéré dans la nuit du 13 au 14 mars pour éviter
qu'il ne puisse, pendant la suite de l'enquête, faire pression sur les
témoins potentiels. Il est mis en examen pour corruption passive, recel
d'abus de biens sociaux et favoritisme.
23 mars 1996 : manifestation de soutien au
maire à Vendargues : le comité de soutien à
Pierre Dudieuzère lors des municipales de 1995 se réactive,
fait signer une pétition en faveur de la libération du maire
et organise une manifestation de soutien devant la mairie le samedi 23 mars,
la Chambre d'accusation devant examiner la demande de libération le
mardi suivant, 26 mars. La pétition recueille environ 1 400 signatures
(environ le nombre de voix de Pierre Dudieuzère aux dernières
éléctions) et, lors de la manifestation, on remarque la présence,
aux côtés des adjoints et élus majoritaires de Vendargues,
du député René Couveinhes, dont Pierre Dudieuzère
est le suppléant, de son fils Philippe Couveinhes, conseiller général
du canton de Mauguio, de Marcel Gibily, maire de Teyran et conseiller général
du canton de Castries, de Bruno Barthez, responsable politique départemental.
28 mars 1996 : la Chambre d'accusation confirme
le maintient en détention de Pierre Dudieuzère :
l'ordonnance de maintien en détention est rendue deux jours après
l'audience où l'avocat de Pierre Dudieuzère, maître Jean-Jacques
Pons, avait demandé une nouvelle fois sa libération (une première
demande, en référé-liberté, dès la mise
en détention avait déjà été rejetée).
11 avril 1996 : examen en appel de l'ordonnance
de maintien en détention de Pierre Dudieuzère :
pendant que maître Jean-Jacques Pons plaide devant la cour d'appel pour
la libération du maire de Vendargues, ses adjoints et quelques élus
d'alentour manifestent avec des membres du comité de soutien devant
le palais de justice de Montpellier. La cour doit rendre son arrêt le
16, jour où est prévu à Vendargues le conseil municipal
qui doit voter le budget 1996.
16 avril 1996 : Pierre Dudieuzère est
remis en liberté, un peu plus d'un mois après son arrestation,
et placé sous contrôle judiciaire strict. Il est accueilli à
la porte de la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelonne par
sa femme, son fils et une partie de son comité de soutien. Ce soir-là,
au conseil municipal, pour lequel la presse et la télévision
se sont déplacés, Pierre Dudieuzère est accueilli en
héros par sa majorité municipale et les membres les plus actifs
de son comité de soutien qui ont envahi la salle du conseil, trop petite
pour eux. Il fait une déclaration
en début de séance, avant de renvoyer la presse et, à
la fin du conseil, le champagne est servi en mairie à son équipe
et à son comité de soutien.
Mai-juin 1997 : élections législatives :
lors des élections résultant de la dissolution de l'Assemblée
nationale par Jacques Chirac en 1997, René Couveinhes, député
sortant dont Pierre Dudieuzère est le suppléant, décide
de se représenter, et de conserver Pierre Dudieuzère comme suppléant.
Jean-Pierre Grand, qui estime que René Couveinhes a atteint un âge
où il est temps de laisser la place aux jeunes, se présente
contre lui. Les deux candidats RPR s'annihilent au premier tour, aucun des
deux n'ayant assez de voix pour se maintenir au second tour (c'est Christine
Lazerges, candidate du PS, qui sera élue au second tour face à
un candidat du Front national).
1996-2000 : la procédure suit son cour :
si l'affaire tarde à venir devant les juges, ce n'est pas uniquement
à cause des lenteurs de la justice, mais aussi parce que Pierre Dudieuzère
et ses avocats utilisent, en toute légalité, tous les moyens
à leur disposition pour tenter de faire avorter la procédure,
en attaquant sur la forme divers actes de procédure, jusqu'en
cassation, sans succès (voir Midi
libre du 25 juin 1999). Par ailleurs, au cours de cette procédure,
le parquet découvre que l'association « Vérités »,
qui avait été à l'origine de la plainte, n'est pas enregistrée
en préfecture, ce qui lui interdit d'agir en justice (il n'est pas
illégal pour une association Loi de 1901 de ne pas se faire enregistrer
en préfecture, puisque justement l'un des apports de cette loi sur
la liberté d'association avait été de supprimer l'obligation
de déclaration pour les associations ; mais une association non
déclarée ne bénéficie pas de certains droits réservés
aux associations déclarées, comme celui d'agir en justice).
Le parquet reprend à son compte la procédure en cours, mais
il n'y a plus, en face de Pierre Dudieuzère et de ses avocats, de partie
adverse autre que le ministère public.
janvier-mars 2001 : campagne et élections
municipales : cette fois-ci, il n'y a que deux listes en présence,
celle de Pierre Dudieuzère et celle menée par Max Hermet, sur
laquelle figure en cinquième position Bernard Suzanne, qui avait mené
une liste six ans plus tôt. L'équipe de Max Hermet décide
de ne pas évoquer les ennuis judiciaires de M. Dudieuzère tant
que la justice ne s'est pas prononcé. Des rumeurs font état
d'une date en décembre 2000 pour le procès, puis de la date
du 26 février 2001, mais les deux dates passent sans que le procès
ait eu lieu. Il semble que le tribunal ait admis de reporter le procès
pour ne pas influer sur les élections prochaines par un jugement à
l'encontre duquel il aurait été possible à Pierre Dudieuzère
de faire appel et qui n'aurait donc pas encore eu un caractère définitif
au moment des élections, laissant ainsi les électeurs dans le
doute.
11 mars 2001 : une fois encore, Pierre Dudieuzère
est réélu au premier tour : il obtient 60,6% des
suffrages exprimés (42,5% des inscrits, 24 sièges) contre 39,4%
des suffrages exprimés (27,6% des inscrits) à la liste menée
par Max Hermet, qui obtient 5 sièges.
6 décembre 2001 : le procès
Dudieuzère-Pérez est renvoyé une nouvelle fois : une
nouvelle date a été fixée pour le procès Dudieuzère-Pérez
au 6 décembre 2001.
Depuis sa libération de Villeneuve-lès-Maguelonne en avril 1996
en même temps que Pierre Dudieuzère, Richard Pérez avait
été mis en cause dans d'autres affaires et avait dû vendre
ses sociétés à ONYX, filiale de VIVENDI. En 1997, il
avait été condamné pour des abus de biens sociaux à
quatre ans de prison ferme, et avait depuis purgé sa peine et été
remis en liberté. Mais il accusait ONYX de ne pas lui avoir réglé
l'intégralité du prix convenu pour ses sociétés.
Or, depuis 2000, plusieurs incendies mystérieux avait détruit,
dans la région nimoise et dans la région lyonnaise, des camions-poubelles
de la société ONYX, et, en septembre 2001, Richard Pérez
avait été arrêté à Nîmes, vers minuit,
à proximité des entrepôts de la société
ONYX, au volant d'une voiture volée dans le coffre de laquelle la police
avait trouvé une arme de poing chargée et un gilet pare-balles
(lors du procès sur cette affaire, le 16 décembre 2002 à
Nîmes, Richard Pérez a avoué que c'est bien lui qui était
à l'origine des incendies de camions chez ONYX). Il se retrouvait donc
en prison le 6 décembre 2001 à la date fixée pour son
procès dans l'affaire liée à ses relations avec Pierre
Dudieuzère.
Quoi qu'il en soit, ce 6 décembre, Pierre Dudieuzère était
présent au tribunal, mais pas Richard Pérez, qui avait refusé
d'être extrait de sa cellule. Max Hermet et Bernard Suzanne étaient
présents aussi dans le public, mais ce fut pour voir le procès
remis au 12 février 2002 du fait d'un empêchement d'un de ses
avocats, maître Christol, ancien bâtonnier, retenu par une réunion
du conseil national de l'ordre des avocats. Pierre Dudieuzère lui-même
tenta d'obtenir un report à une date plus lointaine au motif que les
élections législatives, auxquelles il envisageait de se présenter,
approchaient, mais la présidente Florenchie refusa, disant en substance
qu'elle avait déjà accepté cet argument pour les municipales,
et que, si l'on continuait ainsi, il y aurait toujours une période
électorale en vue et le procès n'aurait jamais lieu.
12 février 2002 : le procès
a enfin lieu : cette fois, Richard Pérez est présent
dans le box des accusés, protégé par un gilet parre-balles
et encadré de 5 policiers eux aussi vêtus de gilets parre-balles,
car son père avait été assassiné à La Grande
Motte le 25 janvier précédent. Pierre Dudieuzère est
là aussi, ainsi que, dans le public, Max Hermet et Bernard Suzanne.
Par contre, face aux avocats de Pierre Dudieuzère et Richard Pérez,
il n'y a, pour soutenir l'accusation, que le procureur de la République,
puisque l'association « Vérités », qui
avait été à l'origine de la plainte, n'étant pas
enregistrée en préfecture, n'a pu se constituer partie civile
et être partie au procès.
Richard Pérez doit répondre des chefs d'inculpation d'abus de
biens sociaux (utilisation des fonds de ses entreprises pour des usages sans
relation avec l'activité de ces entreprises, dans le cas présent,
pour « acheter » les faveurs d'un élu) et de
corruption active (« acheter » les faveurs d'un élu)
et Pierre Dudieuzère de corruption passive (s'être laissé
« acheter », s'il est démontré que son
emploi dans les sociétés du groupe Pérez était
un emploi « fictif » destiné seulement à
donner l'apparence de la légitimité aux sommes qui lui étaient
versées par les sociétés du groupe Pérez), recel
d'abus de biens sociaux (le fait d'avoir reçu et conservé des
sommes qui provenaient d'un « abus de biens sociaux »
tel que défini ci-dessus) et favoritisme dans l'attribution de marchés
publics (les marchés SONIRE de 1990 et SONEVIE de 1992).
Une nouvelle fois, ses avocats essayent d'obtenir la remise de l'affaire sur
le fond en soulevant des arguments de forme : ils veulent en particulier
plaider la prescription, c'est-à-dire le fait que le délai écoulé
entre les faits reprochés à Pierre Dudieuzère
(remontant aux années 1990-92) et le début
de la procédure (en 1995 ou 96) est supérieur au délai
dit « de prescription » au delà duquel il n'est
plus possible de poursuivre l'auteur des agissements pénalement répressibles
(ce délai, qui s'arrête de courir dès que des actes de
procédure sont entrepris, varie en fonction de la nature des délits
ou crimes en cause, et est de trois ans pour les faits reprochés à
Pierre Dudieuzère). Mais la présidente Florenchie refuse, cette
fois, de remettre le procès, pour lequel elle a réservé
une audience et convoqué les témoins cités. Elle décide
donc de « joindre la forme au fond », c'est-à-dire
de faire plaider les avocats à la fois sur les points de forme (dont
la prescription) et sur le fond du dossier, dont elle ne tiendra pas compte
si, lors du délibéré, elle admet les arguments en faveur
de la prescription.
On procède ensuite à l'interrogatoire de Pierre Dudieuzère
et Richard Pérez puis à l'audition des témoins cités
par Pierre Dudieuzère (plusieurs maires de communes avoisinantes, ainsi
que deux dirigeants d'entreprises, avec lesquels Pierre Dudieuzère
avait été en rapport au titre de son activité pour le
groupe Pérez et un cadre en retraite de la Direction départementale
de la concurrence, de la répression des fraudes et des prix) ;
ensuite, le procureur de la République présente son réquisitoire,
dans lequel il admet la prescription sur le recel d'abus de biens sociaux
(toute la question porte sur le fait de savoir si le point de départ
du délai de prescription est le premier salaire versé à
Pierre Dudieuzère, dans la mesure où il apparaît dans
les comptes de la société qui le rémunérait, ou
bien la découverte au moment de l'enquête du caractère
potentiellement fictif de l'emploi rémunéré), mais pas
sur le délit de favoritisme (qui, lui continuait à se renouveler
aussi longtemps que courrait le marché obtenu par faveur), et il requiert
à l'encontre de Pierre Dudieuzère 18 mois de prison dont deux
ferme et une peine d'inéligibilité à l'appréciation
du tribunal ; enfin les avocats plaident : pour Pierre Dudieuzère,
Maître Christol plaide sur les aspects de procédure (dont la
prescription) et maître Pons sur le fond, en développant abondamment
et à coup d'effets de manches et d'envolées lyriques la thèse
du complot politique fomenté par Jean-Pierre Grand, n'hésitant
pas à trainer dans la boue les témoins à charge, tous
absents, et tous alors ou depuis employés de Jean-Pierre Grand à
la mairie de Castelanu-le-Lez. Le jugement est mis en délibéré
pour le 26 mars 2002.
Dans les jours qui suivent, Pierre Dudieuzère fait distribuer dans
toutes les boîtes à lettres de Vendargues un tract
sur papier à en-tête du maire auquel est joint le compte-rendu
du procès publié dans l'Hérault du Jour, le quotidien
régional des communistes.
26 mars 2002 : Pierre Dudieuzère reconnu
coupable de favoritisme et condamné à 2 000 €
d'amende et 18 mois de prison avec sursis : dans son jugement,
le tribunal reconnaît la prescription sur les chefs de corruption passive
et recel d'abus de biens sociaux, mais retient le délit de favoritisme,
sans toutefois prononcer de peine d'inéligibilité. Dans les
jours qui suivent, Pierre Dudieuzère fait distribuer dans toutes les
boîtes à lettres de Vendargues un nouveau tract
sur papier à en-tête du maire dans lequel il rend compte à
sa manière du jugement. Dans ce tract, il confond acquitement et prescription
lorsqu'il écrit que « le tribunal reconnaît que
les accusations de corruption et d'abus de biens sociaux, portées à
[son] encontre, étaient infondées »,
alors que le tribunal se contente de reconnaître qu'il s'est écoulé
trop de temps entre les faits et le début de l'action en justice pour
qu'il puisse s'intéresser à ces faits et éventuellement
condamner Pierre Dudieuzère à leur propos, ne se prononçant
donc nullement sur la culpabilité ou non de celui-ci (mais on peut
faire remarquer qu'en reconnaissant le délit de favoritisme, le tribunal
donne un caractère pour le moins vraisemblable aux autres délits
prescrits, car il est peu probable que Pierre Dudieuzère ait favorisé
les entreprises Pérez sans contreparties !...) Pierre Dudieuzère
va même jusqu'à voir dans l'absence de condamnation à
une peine d'inéligibilité « un signe fort prouvant
[son] intégrité », ce qui est un comble
de la part d'un homme qui vient d'être reconnu coupable d'un délit
pénal et condamné à 18 mois de prison avec sursis !...
Et toujours la thèse du complot venu de Castelnau, pour détourner
l'attention d'une culpabilité maintenant reconnue et qui ne doit rien
à Jean-Pierre Grand...
Pierre Dudieuzère ne fera pas appel de ce jugement, par contre, c'est
le parquet qui fera appel.
juin 2002 : Jean-Pierre Grand est élu
député : condamné, mais toujours éligible,
Pierre Dudieuzère se présente aux législatives en candidat
sans étiquette (il ne fait plus partie du RPR depuis plusieurs années
et n'est plus inscrit à aucun parti), avec pour principal objectif
de faire chuter Jean-Pierre Grand (ce dont il s'ouvre à qui veut l'entendre,
y compris aux conseillers municipaux minoritiares de Vendargues). Mais au
soir du 9 juin, il n'a obtenu que 6,47% des suffrages exprimés (33,8%
sur Vendargues), contre 29,7% à Jean-Pierre Grand, ce qui ne lui permet
pas de se maintenir au second tour. Et c'est Jean-Pierre Grand qui sera élu
au soir du 16 juin, avec 54,37% des suffrages exprimés, face à
Christine Lazerges, député sortante.
10 septembre 2002 : procès en appel
de Pierre Dudieuzère et Richard Pérez
8 octobre 2002 : l'arrêt
de la cour d'appel confirme la condamnation de Pierre Dudieuzère
mais retient contre lui tous les chefs d'accusation, corruption passive, recel
d'abus de biens sociaux et favoritisme, requalifié de « traffic
d'influence », ne retenant donc pas les arguments en faveur de
la prescription (voir l'arrêt
de la Cour pp. 15, deux derniers paragraphes, et 16, deux premiers paragraphes
pour les motifs de cette décision). Il ne change pas les peines, 18
mois de prison avec sursis et 2 000 € d'amende, et n'ajoute
pas d'inéligibilité. Du fait que la prescription est rejetée,
Richard Pérez, qui, lui, avait été relaxé en première
instance, est condamné en appel pour corruption active et abus de biens
sociaux à la même peine que Pierre Dudieuzère, 18 mois
de prison avec sursis et 2 000 € d'amende. Pierre Dudieuzère
ne se pourvoiera pas en cassation, ce qui fait que la condamnation est définitive
(le pourvoi en cassation de Richard Pérez sera, quant à lui,
rejeté le 1er avril 2003).
Les documents officiels
Note : ces documents sont des documents publics librement
consultables par tous. L'arrêt de la Cour d'appel a été
prononcé en séance publique et chacun peut en obtenir une copie
en s'adressant au greffe pénal de la Cour d'appel de Montpellier. Le
rapport de la Chambre régionale des comptes a été présenté
en séance publique du conseil municipal le 24
octobre 2002 et est disponible sur le
site Internet de la Chambre régionale des comptes.
Note : tous les documents reproduits ici
ont été publiés antérieurement soit sous forme de
tracts ou lettres ouvertes distribués aux Vendarguois, soit dans des
journaux, ou encore sont des documents officiels consultables et publiables
(PV de séances de conseil municipal, etc.). Leur reproduction ici ne
signifie pas que les gestionnaires du site prennent à leur compte ce
qui y est dit, chaque document restant publié sous la seule responsabilité
de ses auteurs.
Tract
de l'association « Vérités » :
(l'un des tracts distribués peu avant les élections
municipales de juin 1995 par l'association « Vérités »
qui fit éclater l'affaire au grand jour)
Midi
libre du 14 mars 1996 : « Corruption,
abus de biens sociaux, favoritisme Le maire de Vendargues
mis en examenRichard Pérez, patron
de l'entreprise nîmoise de ramassage des ordures, est lui poursuivi
pour “corruption active”. Il reste en prison »
Midi
libre du 15 mars 1996 : « Après
la mise en détention de Pierre Dudieuzère
Vendargues privé de maireLa population
évoque avec prudence l'incarcération de son premier magistrat.
Mais tout le monde n'a pas été surpris »
Midi
libre du 15 mars 1996 : « L'affaire
de Vendargues (Hérault) Le maire rejoint le chef
d'entreprise en prisonPierre Dudieuzère
et Richard Pérez contestent en bloc les accusations portées
contre eux »
Midi
libre du 24 mars 1996 : « 400 manifestants,
1 400 signatures sur une pétition Vendargues
soutient son maireUne partie de la population
réclame la libération de Pierre Dudieuzère incarcéré
depuis dix jours. Plusieurs élus s'associent à leur démarche »
Midi
libre du 29 mars 1996 : « L'affaire
de Vendargues (Hérault)Le maire et Richard Pérez
restent en prisonLa Chambre d'accusation
de Montpellier a rendu son arrêt hier »
Procès-verbal
de la séance du conseil municipal de Vendargues en date du 16 avril
1996 : (discours introductif de Pierre Dudieuzère
au conseil municipal qui avait lieu le soir même de sa libération
en présence de la télévision, de la presse et de son
comité de soutien, conseil qui s'est terminé par le champagne
offert en mairie à sa majorité et à ses supporters
venus nombreux)
Midi
libre du 17 avril 1996 : « L'affaire
de Vendargues Le maire et Richard Pérez remis en libertéLes deux hommes, libérés hier par la
Chambre d'accusation de Montpellier, sont astreints à un strict contrôle
judiciaire »
La
Gazette de Montpellier du 26 avril 1996 : « Pierre
Dudieuzère : “j'espère un non-lieu”Mis en examen pour “corruption passive, favoritisme
et recel d'abus de biens sociaux”, le maire de Vendargues a passé
un mois en prison. Il explique pourquoi il plaide malgré tout non
coupable. »
Midi
libre du 25 juin 1999 : « Affaire
Richard Pérez-Pierre DudieuzèrePourvoi
en cassation après le rejet de nullités de procédureHier, la Chambre d'accusation de Montpellier a écarté
les requêtes dela défense »
Midi
libre du 13 février 2002 : « Le maire
de Vendargues poursuivi pour corruption après avoir été
le VRP de PérezLe tribunal de Montpellier
poursuivait hier Pierre Dudieuzère pour avoir facilité l'attribution
de marchés à l'entrepreneur gardois »
Hérault
du jour du 13 février 2002 : « Comparution
du maire de VendarguesTraffic d'influence de l'élu
ou montage politique ?Pierre Dudieuzère
comparaissait hier pour trois délits aux côtés de Richard
Pérez dont le père vient d'être assassiné »
La
Gazette de Montpellier du 15 février 2002 : « “Monsieur
le maire a bien travaillé”Les
prévenus, Pierre Dudieuzère, maire de Vendargues, et Richard
Pérez, ancien patron aujourd'hui en prison. Au cœur du débat
au tribunal, ce mardi 12 février, les marchés publics et la
déontologie d'un élu du peuple. Récit. »
Pierre
DUDIEUZÈRE, 18 février 2002 : tract
distribué par Pierre Dudieuzère à tous les Vendarguois
(aux frais du contribuable) au lendemain de son procès en première
instance, accompagné d'une copie de l'article de l'Hérault
du jour du 13 février 2002 relatant ce procès
Midi
libre du 27 mars 2002 : « Vendargues :
le maire condamné Pierre Dudieuzère
écope de 18 mois avec sursis, sans inéligibilité, pour
favoritisme dans l'attribution de marchés publics. Prescription pour
Pérez »
Pierre
DUDIEUZÈRE, 3 avril 2002 :
tract distribué par Pierre Dudieuzère à
tous les Vendarguois (aux frais du contribuable) au lendemain de sa condamnation
en première instance, pour rendre compte à sa façon
de ce jugement
Midi
libre du 10 août 2002 :
« Dudieuzère et Pérez rejugés »
(annonce de l'appel interjeté par le parquet et de l'audience en
appel fixée au 10 septembre 2002)
Midi
libre du 9 octobre 2002 :
« Dix-huit mois avec sursis, sans inéligiblitéLa cour d'appel confirme la peine de Pierre DudieuzèreLe parquet général avait fait appel des
condamnations du maire de Vendargues et de Richard Pérez »
Midi
libre du 22 octobre 2002 : « Après
la décision du 9 octobreDudieuzère :
jugement plus lourdPrécision après
la condamnation du maire de Vendargues par les magistrats montpelliérains »
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