Les nuisances sonores de la RD 65 (suite)
Un mur d'un million d'euros !...

Ainsi qu'il l'avait annoncé en juin 2003 lors d'une réunion de quartier avec les riverains du chemin des Coustouliers (RD 65) (voir l'article à ce sujet publié dans le numéro de juillet 2003 du bulletin municipal, p. 30 et nos commentaires sur cet article dans une autre page de ce site), le maire avance (lentement) dans son action pour réduire les nuisances sonores occasionnées par cette voie à grande circulation. Plus d'un an après cette réunion, il vient de signer un contrat de maitrise d'œuvre avec le cabinet d'études SLI-HEPHTA pour la « réalisation d'un mur antibruit en bordure de la RD 65 sur la longueur de la zone urbanisée de la commune » (voir copie de la décision n° 22/2004 du 5 août 2004 reproduite sur ce site).

Ce que nous apprend cette décision, c'est que le coût prévisionnel de ce mur antibruit est estimé à 1.030.000,00 € (un million trente mille euros) soit environ 6,8 millions de francs !… Un million d'euros pour la lutte antibruit à comparer avec un million et demi d'euros sur deux ans pour la lutte contre les inondations (montant annoncé par le maire lors du vote du budget 2004). Et ce n'est là que l'estimation initiale, et l'on sait que le coût des projets de travaux publics a plus souvent tendance à croître qu'à baisser au fur et à mesure de leur avancement.

S'il est vrai que M. DUDIEUZÈRE n'est pas plus responsable de l'implantations des logements existants le long du CD 65 que des pluies qui inondent périodiquement Vendargues, il n'en va pas de même pour les nouvelles implantations de logements qu'il prépare avec la ZAC Pompidou dans les terrains non bâtis à la jonction du CD 65 et de la RN 113 !… Comme nous le disions déjà dans nos commentaires sur l'article de juillet 2003 cité plus haut, vouloir rendre constructible pour des habitations ce secteur de Vendargues, c'est créer aujourd'hui les problèmes qu'il faudra résoudre demain !…

Une consultation du plan accompagnant le POS de Vendargues permet de se rendre compte que la distance à couvrir par le mur prévu (la longueur de la zone actuellement urbanisée le long du CD 65) est de l'ordre de 1,15 km et que la distance dont il faudra prolonger ce mur pour couvrir la fin du CD 65 et la partie de la RN 113 qui bordent la ZAC Pompidou en projet est d'environ 1 km. En d'autres termes, c'est près d'un million d'euros supplémentaires de travaux que nous prépare le maire en ouvrant la ZAC Pompidou à l'habitation !… Et ce million là, c'est lui et lui seul qui en sera responsable.

Certes, comme nous le faisions remarquer dans notre précédente page sur ce sujet, le projet présenté à la première enquête publique sur la modification de POS (annulée depuis) qui devait permettre la ZAC Pompidou ne parlait pas de mur antibruit. Et pour cause !… L'article du Code de l'urbanisme qui permet de rendre constructible par dérogation au droit commun la bande des 75 m de part et d'autre d'une voie à grande circulation, connu sous le nom d'« amendement Dupont » sur les entrées de villes, soumet en particulier cette dérogation à une étude paysagère d'ensemble destinée à éviter de défigurer les entrées de villes (dans l'esprit du législateur, ce qui était en cause alors, ce n'était pas l'implantation de logements habitables le long de ces routes, mais le contrôle de l'implantation anarchique de grandes surfaces commerciales le long des axes pénétrants des agglomérations). L'étude soumise à enquête ne pouvait donc parler d'un mur de clôture pour tout un quartier de Vendargues et préférait évoquer des haies plantées, des talus arborés (et encore, à la demande expresse du commissaire enquêteur), qui font moins « prison » dans le paysage ! Mais ce qui est certain, c'est que, si la ZAC Pompidou se fait et urbanise toute la zone prévue, il faudra faire pour les nouveaux habitants, lorsqu'ils seront là pour se plaindre et pourront alors voter à Vendargues, au moins autant que ce que l'on s'apprête à faire pour les électeurs actuels.

Et même si ce sont les futurs habitants de la ZAC qui payent ces travaux sans le savoir à travers les taxes imposées par la commune aux promoteurs et répercutées sur le prix de vente des terrains et constructions à venir, ne préfèreraient-ils pas que cet argent soit utilisé à d'autres fins, écoles, équipements sportifs, etc., plutôt qu'à leur construire un mur obstruant leur vue comme prix de leur tranquilité ? Seulement voilà ! Ils ne sont pas là pour le dire…


Le site de Bernard SUZANNE, ancien conseiller municipal de VENDARGUES (Hérault)
Accueil - Actualité - Dossiers - Documents - PV des CM - Aide
Liens utiles - Qui suis-je - Me contacter
Dernière mise à jour le 8 novembre 2004