La terre
du bassin de rétention
du Teyron

Lors du conseil municipal du 19 octobre 2005, en marge des affaires inscrites à l'ordre du jour, le maire et Max HERMET ont évoqué un problème lié au chantier de réalisation du bassin de rétention du Teyron, confié à l'entreprise TRIVELLA (voir procès-verbal du conseil municipal du 12 mai 2005, affaire n° 4), qui leur avait été signalé par des chasseurs vendarguois. Il apparaissait en effet que l'entreprise en question, pour disposer de la terre issue du creusement du bassin, se contentait d'aller la disperser dans la garrigue avoisinante, en violation des dispositions du POS de Vendargues pour cette zone. Les parcelles concernées sont en effet classées en zone ND et de plus identifiées au plan de zonage comme « espace boisé classé », ce qui y interdit en particulier (voir article ND1 du règlement du POS) « les affouillements et exhaussements du sol ». Le maire a expliqué que l'entrepreneur n'avait jamais eu l'autorisation de la mairie pour cette manière de procéder mais que, renseignements pris, il s'était contenté de passer des accords avec les propriétaires des terrains concernés, sans que ces accords soient soumis à l'approbation des services de l'urbanisme de la mairie. Il a indiqué qu'il allait intervenir auprès de l'entrepreneur pour faire cesser ces pratiques.

Dans les jours qui ont suivi, voyant que rien ne se passait et qu'au contraire, les rotations de camions entre le chantier et la garrigue continuaient de plus belle, Max HERMET a décidé d'agir sans plus attendre pour mettre fin à ce saccage de la garrigue. Avec Bernard SUZANNE, il est allé le 31 octobre 2005 prendre des photos sur le site (voir ci-dessous), puis a été à la gendarmerie de Castries, muni de ces photos et d'une copie du POS de Vendargues, signaler ces violations flagrantes du règlement.

Les photos prises le 31 octobre 2005

Sur cette vue d'ensemble, on aperçoit à l'horizon à droite la grue du chantier de l'extension de Système U et en dessous entre les arbres le chantier du bassin de rétention. Au centre de la photo au dessus des camions orange, on entrevoit un imposant tas de terre de plusieurs mètres de haut dans le prolongement du chantier du bassin. Dans la partie gauche de la photo, on voit deux camions circulant en sens inverse sur un remblai de terre en pleine garrigue, l'un, plein de terrre, montant vers la garrigue pour aller y déposer son chargement et l'autre redescendant vide pour aller chercher une autre cargaison. On voit bien au premier plan les tas de terre qui commencent à envahir la garrigue et les arbustes saccagés.

 

Cette photo prise de plus près permet de mieux distinguer le chantier du bassin de rétention et le tas de terre dans son prolongement à gauche, ainsi qu'un camion montant plein pour aller déposer sa terre plus loin vers la gauche et le remblai déjà constitué sur lequel il circule, enclavant de-ci de-là des bosquets d'arbres.

 

On voit ici, toujours du même point de vue, un camion vide retournant vers le chantier pour une nouvelle rotation (à droite, Max HERMET).

 

Cette photo prise depuis le bord du bassin de rétention en cours de creusement en direction inverse des précédentes permet de voir le tas de terre à droite et dans le lointain, entre les arbres, les remblais en pleine garrigue d'où ont été prises les photos précédentes. Sur le chemin montant vers cette garrigue, à la limite des arbres, on distingue un camion redescendant vers le chantier après avoir déposé sa cargaison dans la garrigue au loin.

 

Cette autre photo prise avec un peu plus de recul du bord du bassin de rétention permet de mieux voir le camion revenant de la garrigue à vide.

 

Retour vers les remblais en pleine garrigue : on voit ici un camion décharger sa cargaison de terre non loin des vignes de Combe douce, visibles à l'arrière-plan, cependant qu'un bulldozer aplanit le remblai ainsi constitué.

 

Sur cette photo prise depuis l'un des remblais, on aperçoit à l'horizon à droite le château de Castries, et plus à gauche le château d'eau de cette commune. Devant, on voit la garrigue débroussaillée pour recevoir de nouveaux remblais.

 

Ici, on voit en gros plan un bosquet d'arbres encerclé par un remblai.

 

Cette photo de Max HERMET prise à la limite d'un remblai permet de se faire une idée de la hauteur de terre déjà déversée à cet endroit.

 

Suite à l'intervention de la gendarmerie, le maire a, semble-t-il, trouvé un accord avec l'entreprise TRIVELLA, selon lequel elle se serait engagée à cesser de déposer de la terre dans la garrigue, à remettre en état avant la fin du chantier les secteurs de garrigue dégradés et à faire une donation à la Diane vendarguoise, l'association des chasseurs de Vendargues, de quelques milliers d'euros en dédommagement du préjudice causé sur des espaces qui leur servaient de terrains de chasse. Il a par ailleurs décidé de bloquer les factures de ce chantier aussi longtemps que les lieux ne seraient pas remis en état.

Lors du conseil municipal du 30 janvier 2007, l'affaire n° 12 a été consacrée à un avenant à intervenir avec l'entreprise TRIVELLA pour solder ce litige. Le maire a présenté l'affaire en expliquant que, devant l'incapacité de l'entreprise TRIVELLA à faire face à ses engagements, il avait cherché une solution de compromis évitant un contentieux. Pour ce faire, et dans la mesure où la commune n'avait pour seul interlocuteur dans cette affaire que l'entreprise TRIVELLA, il avait mis en relation cette entreprise avec l'entreprise MÉTADIER, dont il avait pu apprécier les compétences dans un chantier similaire à Castries, en suggérant à TRIVELLA de sous-traiter la remise en état des abords du bassin de rétention à MÉTADIER, ce qui a été fait et a été organisé par l'avenant qui était soumis au conseil municipal. Le maire a ajouté qu'il avait pour ce faire donné l'autorisation à l'entreprise MÉTADIER d'installer un concasseur à proximité du site, le long de la route de Banières, jusqu'à fin avril. Cette installation devait permettre à MÉTADIER d'une part de tamiser la terre de remblai dispersée sur la garrigue par TRIVELLA pour séparer la terrer proprement dite des cailloux et roches, et d'autre part de concasser les cailloux et roches pour en faire du gravier revendable sur le marché des travaux publics (voir photo ci-dessous de l'installation, prise par Max HERMET le 3 février 2007).

Le concasseur installé par l'entreprise MÉTADIER aux abords du bassin de rétention du Teyron pour traiter les remblais laissés sur le site par l'entreprise TRIVELLA. On voit sur la gauche les deux tas de produits issus du traitement, la terre tamisée et le gravier tout venant.

Max HERMET a alors fait part au maire de ses inquiétudes par rapport à cette installation, disant que d'une part il avait pu constater lui-même que, par endroits, l'entreprise MÉTADIER semblait creuser plus profond que les remblais laissés par TRIVELLA (voir photos ci-dessous prises par lui le 3 février 2007), exploitant le site comme une véritable « carrière », et que d'autre part, il lui avait été rapporté que des camions semblaient venir vers le concasseur par des chemins suggérant qu'ils l'alimentaient à partir de terre ne provenant pas du site du bassin de rétention.

Sur cette photo prise par Max HERMET, on distingue sous la terre de remblai en train d'être évacuée, des parties où il semble bien que l'on ait creusé la terre de la garrigue sous le remblai, plus sombre que celle des remblais.

 

Ici aussi, la différence de couleur de la terre suggère qu'on a entamé le sol de la garrigue sous les remblais.

Devant l'inertie du maire après ces remarques, Max HERMET a décidé, le 7 février, d'informer une nouvelle fois la gendarmerie de Castries des activités, suspectes selon lui, menées sur le site.

Cette photo prise par Max HERMET le 3 février 2007 permet de se faire une idée de l'état dans lequel l'entreprise TRIVELLA avait laissé le site à la fin des travaux de réalisation du bassin de rétention du Teyron.

 


Le site de Bernard SUZANNE, ancien conseiller municipal de VENDARGUES (Hérault)
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Dernière mise à jour le 1er mars 2007