Cette page fait suite à la publication sur ce site du schéma directeur d'assainissement pluvial élaboré par la SIEE en 1995-96 et aux deux précédentes pages consacrées aux problèmes d'inondations à Vendargues, celle publiée après le conseil municipal du 26 novembre 2003 qui a largement traité de ces questions après les inondations catastrophiques du 22 septembre 2003 et a décidé de l'actualisation du schéma directeur de 1995-96, et celle publiée après la distribution en avril 2004 d'un flash info spécial « inondations ». Elle rend compte de la réunion publique organisée par le maire le 9 novembre 2004 pour présenter le résultat de l'étude d'actualisation du schéma directeur menée par la SIEE.
Elle a été publiée sur ce site avant que le document complet « Actualisation du schéma directeur d'assainissement pluvial » y soit disponible, mais nous l'y laissons, bien qu'elle fasse maintenant en partie double emploi avec le document d'actualisation disponible dans sa version intégrale (mis en ligne le 20 octobre 2005), pour les commentaires qui y figurent.
On trouvera successivement ici :
La présentation faite par le représentant de la SIEE s'appuyait sur des planches projetées d'une présentation informatisée, qui sont retranscrites ci-après (les textes en rouge sont soulignés par nous ; les commentaires explicatifs ajoutés à la présentation sont en italiques en rouge sombre).
(La carte présentée est similaire à la planche 1 du second volet de l'étude de 1995-96)
(Cette planche reproduit la planche 3 du premier volet de l'étude de 1995-96)
Bassin versant | Routous | Teyron | Bourbouisse nord | Bourbouisse sud |
Superficie en ha | 88 | 135 | 51 | 11 |
Pente en % | 1,9 | 1,8 | 3,0 | 0,5 |
Longueur en m | 1 800 | 3 000 | 1 050 | 600 |
Temps de concentration en minutes |
27 | 46 | 14 | 10 |
Débit de pointe en m3/s |
3,3 4,4 5,7 6,8 13,8 14,8 17,0 |
4,0 5,1 6,6 8,1 16,4 17,9 20,5 |
2,6 3,6 4,7 5,4 11,0 11,6 13,3 |
0,51 0,71 0,92 1,04 2,36 2,46 2,83 |
(Cliquer ici pour accéder au schéma correspondant, qui est une reproduction de la planche 2 du document « Actualisation du schéma directeur d'assainissement pluvial » d'octobre 2004)
Note :
sur le principe de fonctionnement de bassins de rétention et la signification
des différents paramètres qui les décrivent, voir nos explications
dans l'annexe à une précédente
page sur les inondation qui leur est consacrée. Rappelons ici que
le débit de fuite annoncé dans les planches qui suivent est le
débit maximum atteint lorsque le bassin est plein. Dans
le schéma
de principe, on trouve aussi, sauf pour le bassin du Routous, qui n'est
pas dimensionné pour supporter la crue centennale (voir planche
5), la durée critique (dc) au bout de laquelle ce
débit de pointe est atteint lors d'un phénomène pluvieux
de type centennal (c'est-à-dire le délai au bout duquel le bassin
est plein et commence donc à déborder). Nous reproduisons cette
information à la suite de chaque planche décrivant le bassin correspondant.
Dans des phénomènes moins violents, le temps de remplissage du
bassin est plus long. Entre le début de l'épisode pluvieux et
le moment où le bassin est plein, le débit de fuite du bassin,
c'est-à-dire la vitesse à laquelle il envoie de l'eau vers le
réseau pluvial aval, n'est jamais nul, et croît progressivement
jusqu'à la valeur maximale selon une courbe que les simulations informatiques
peuvent calculer. Si le bassin est dimensionné pour la crue centennale,
ceci veut dire que ce temps de remplissage est au moins égal à
la durée de l'épisode pluvieux simulé, ou du moins que
le flux entrant dans le bassin à partir du moment où il est plein
(résultant à la fois de la pluie qui continue à tomber
et du ruissellement de celle qui est tombée auparavant et qui n'a pas
encore atteint le bassin) n'est pas supérieur au débit de fuite
annoncé pour le bassin plein.
Trois autres informations intéressantes figurent sur le schéma
de principe et sont reproduites ici :
La comparaison entre ce débit de pointe et le débit de fuite consolidé (qui n'est en général pas encore atteint au bout du temps de concentration puisque le bassin de rétention n'est pas encore plein) permet d'estimer l'effet ralentisseur du bassin.
• | hauteur utile : | 1,10 m |
• | profondeur maximale : | 1,30 m |
• | volume utile : | 5 214 m3 |
• | pertuis de vidange : | Ø 400 mm |
• | déversoir de sécurité : | 5 m x 0,2 m |
• | pente des talus : | 1 V / 2 H |
• | débit de fuite : | 0,4 m3/s |
• | Débit de fuite consolidé : | 0,4 m3/s |
• | Durée critique pour atteindre ce débit (bassin plein) : | 2 h |
• | Débit de pointe centennal : | 2,8 m3/s |
• | Temps de concentration pour atteindre le débit de pointe : | 10 mn |
(Cliquer ici pour accéder au schéma correspondant qui est une reproduction de la planche 3 du document « Actualisation du schéma directeur d'assainissement pluvial » d'octobre 2004)
(La réalisation du bassin de rétention du Bourbouisse Nord est faite en deux phases pour des raisons liées aux délais d'acquisition du foncier nécessaire)
• | hauteur utile : | 1,70 m |
• | profondeur maximale : | 2,30 m |
• | volume utile : | 16 200 m3 |
• | pertuis de vidange : | 2 Ø 800 mm |
• | déversoir de sécurité : | 25 m x 0,50 m |
• | pente des talus : | 1 V / 1 H |
• | débit de fuite : | 4,0 m3/s |
(Cliquer ici pour accéder au schéma correspondant qui est une reproduction de la planche 4 du document « Actualisation du schéma directeur d'assainissement pluvial » d'octobre 2004)
(Les caractéristiques reproduites ci-dessous sont celles de l'ensemble formés par le bassin décrit pour la phase 1 et son extension à l'est décrite dans le plan de situation de la planche 12, qui ne reproduit pas la partie du bassin réalisée lors de la phase 1, c'est-à-dire la partie à l'ouest du bassin phase 2)
• | hauteur utile : | 2,40 m |
• | profondeur maximale : | 2,90 m |
• | volume utile : | 39 300 m3 |
• | pertuis de vidange : | Ø 600 mm |
• | déversoir de sécurité : | 25 m x 0,50 m |
• | pente des talus : | 1 V / 1 H |
• | débit de fuite : | 0,9 m3/s |
• | Débit de fuite consolidé : | 1,3 m3/s |
• | Durée critique pour atteindre ce débit (bassin plein) : | 6 h |
• | Débit de pointe centennal : | 13,3 m3/s |
• | Temps de concentration pour atteindre le débit de pointe : | 14 mn |
(Cliquer ici pour accéder au schéma correspondant qui est une reproduction de la planche 5 du document « Actualisation du schéma directeur d'assainissement pluvial » d'octobre 2004)
• | hauteur utile : | 2,85 m |
• | profondeur maximale : | 3,50 m |
• | volume utile : | 75 000 m3 |
• | pertuis de vidange : | Ø 1 200 mm |
• | déversoir de sécurité : | 50 m x 0,65 m |
• | pente des talus : | 3 H / 2 V |
• | débit de fuite : | 3,7 m3/s |
• | Débit de fuite consolidé : | 4,5 m3/s |
• | Durée critique pour atteindre ce débit (bassin plein) : | 4,5 h |
• | Débit de pointe centennal : | 20 m3/s |
• | Temps de concentration pour atteindre le débit de pointe : | 46 mn |
(Cliquer ici pour accéder au schéma correspondant qui est une reproduction de la planche 6 du document « Actualisation du schéma directeur d'assainissement pluvial » d'octobre 2004)
• | hauteur utile : | 1,60 m |
• | profondeur maximale : | 1,70 m |
• | volume utile : | 14 400 m3 |
• | pertuis de vidange : | cadre 175 x 100 cm |
• | pente des talus : | 1 V / 1 H |
• | débit de fuite : | 3,6 m3/s |
• | Débit de fuite consolidé : | 2 m3/s |
• | Durée critique pour atteindre ce débit (bassin plein) : | |
• | Débit de pointe centennal : | 17 m3/s |
• | Temps de concentration pour atteindre le débit de pointe : | 27 mn |
(Cliquer ici pour accéder au schéma correspondant qui est une reproduction de la planche 7 du document « Actualisation du schéma directeur d'assainissement pluvial » d'octobre 2004)
Cette présentation a le mérite de mettre clairement en évidence un choix politique de la majorité municipale par rapport auquel chacun pourra se positionner :
Devant le diagnostic confirmé d'une « forte insuffisance du réseau pluvial urbain » (cf. planche 1), la majorité municipale, estimant trop coûteuse toute solution de redimensionnement de ce réseau, choisit une solution qui considère comme « acceptable » la « présence résiduelle de débordements dans le village » (cf. planche 17). |
Il n'est pas contestable que les bassins de rétention projetés auront un effet fortement ralentisseur et réducteur sur les risques d'inondation dans la zone agglomérée de Vendargues, mais, dans la mesure où :
les débordements de ce réseau dans les rues et sur les trottoirs, et donc les risques d'inondations des habitations riveraines, restent possibles. Toute la question est donc de savoir si cette « présence résiduelle de débordements dans le village » est effectivement « acceptable », ce qui dépend de leur fréquence et de leur amplitude, éléments sur lesquels la présentation n'a donné aucune information.
Pour justifier ce choix, la présentation présente implicitement comme la seule alternative possible le redimensionnement du Teyron dans sa partie enterrée à travers la zone agglomérée de Vendargues (cf. planche 5), option qu'elle a vite fait de considérer comme irréalisable du fait de son coût et de ses implications pour les maisons riveraines. Et pour écarter la solution que proposait la SIEE en 1995-96 (voir le schéma directeur d'alors dans la section « documents » du site), qui divisait en trois le problème en proposant :
le maire argue du fait que les services compétents de l'État refuseraient aujourd'hui toute remise en cause des bassins versants (détourner tout ou patrie des apports d'un bassin versant vers un autre, par exemple, les apports du Teyron en amont de Vendargues vers le Salaison, dans lequel, notons-le, se jette finalement à Mauguio le Teyron grossi du Routous et des Bourbouisses et devenu Balaurie).
Ce qui est certain, c'est qu'une solution complète du problème ne peut être que globale pour l'ensemble du cours des ruisseaux concernés (en ce qui concerne Vendargues, le Salaison et ses affluents d'une part, la Cadoule et ses affluents de l'autre) et suppose donc la participation de toutes les communes concernées, du département et des services de l'État. C'est donc incontestablement une démarche plus difficile et plus longue, mais il n'est pas certain qu'elle soit au final globalement plus coûteuse, et c'est en tous cas celle qui a le plus de chances de résoudre tous les problèmes. Et c'est très probablement en anticipant les difficultés d'une telle démarche que les services de l'État prennent une position conservatrice et prudente qui consiste à laisser chaque commune traiter seule ses problèmes pourvu qu'elle ne remette pas en cause la situation existante vis à vis des communes limitrophes, et donc en particulier ne remette pas en cause les bassins versants existants.
En tout cas, pour ce qui concerne Vendargues, on ne peut que regretter la position prise par les communes de Saint-Aunès et Mauguio (et dans une moindre mesure Teyran, qui est aussi sur le bassin du Salaison, mais en amont de Vendargues) vis à vis de l'agglomération de Montpellier, qui vient de se doter des compétences lui permettant de prendre en charge l'aménagement de la basse vallée du Lez et l'élaboration d'un schéma global de lutte contre les inondations dans les secteurs habités des zones urbanisées de la Communauté d'agglomération (voir procès-verbal du conseil municipal du 28/07/2004, question n° 7), ce qui lui aurait permis, si Saint-Aunès et Mauguio étaient restés dans l'Agglomération, de jouer un rôle fédérateur pour une approche globale du problème dans laquelle le bon sens et l'accord des parties concernées auraient peut-être permis de lever certains diktats des services de l'État.
En attendant, vers la fin de la réunion, le maire a confirmé son engagement de consacrer à la réalisation de ces travaux les sommes nécessaires, en laissant entendre que cet engagement ne serait pas sans conséquences sur les impôts locaux des années à venir, et a aussi indiqué que si l'avenir montrait que cette solution était insuffisante, il étudierait alors des aménagements complémentaires.
Dans sa formulation, le maire veut laisser croire qu'il consacrera à la solution des problèmes d'inondations ce qu'il faudra pour les résoudre, mais en fait, puisqu'il avoue clairement dans la présentation de la solution retenue qu'elle ne résoud pas complètement le problème, il se contente de s'engager à mettre en œuvre une solution partielle du problème dont les grandes lignes étaient fixées dès avant le début de l'actualisation demandée à la SIEE en fonction de la compatibilité de son coût approximatif avec les autres choix d'investissement qu'il avait en vue et de la relative autonomie qu'elle laissait à la commune pour la réaliser, et que l'étude de la SIEE n'a fait que calibrer plus finement.
Le site de Bernard SUZANNE, ancien conseiller municipal
de VENDARGUES (Hérault) Accueil - Actualité - Dossiers - Documents - PV des CM - Aide Liens utiles - Qui suis-je - Me contacter Dernière mise à jour le 20 octobre 2005 |