En page 12 du numéro 44 de juillet 2006 de « Au fil des pages », le maire répond à notre analyse comparative des comptes administratifs 2005 de Vendargues, Baillargues, Castries, Le Crès et Jacou publiée dans une autre page de ce site, et à la synthèse que nous en avions faite pour ce même numéro du bulletin municipal, publiée aussi en page 12 dans la demi page (sur 54 pages) qui nous est octroyée dans « Au fil des pages » pour satisfaire à une obligation légale. Il propose par ailleurs sa propre analyse (très succincte) du compte administratif 2005 en page 23 du même numéro.
Ces réponses et analyses, partielles et à l'occasion erronées, nécessitent quelques précisions de notre part pour que nous ne passions pas pour des gens « qui critiquent tout et n'importe quoi » et qu'on ne puisse nous accuser d'« ignorance », d'« incompréhension », ou de « malhonnêteté intellectuelle », comme ceux que vise le maire dans son éditorial en page 5 du même numéro de « Au fil des pages ».
Le maire écrit à ce sujet : « la meilleure solution pour diminuer les dépenses de personnel consiste à supprimer des emplois… : dans quel service : la crèche, les écoles, le sport, la bibliothèque, la police municipale, le protocole ??? »
Nous sommes bien d'accord que, maintenant que le personnel est embauché, il est difficile de revenir en arrière ! Mais notre critique porte en premier lieu sur la situation de fait créée par l'équipe municipale actuelle et pose la question de savoir s'il était opportun et de bonne gestion d'embaucher autant de personnes. Nous constatons en effet que les communes voisines de l'agglo parviennent à offrir des services similaires à leurs admnistrés avec moins de personnes, et c'est ce qui nous amène à nous interroger.
Notons pour commencer que les différents services que mentionne le maire dans sa réponse ne représentent à eux tous réunis que 26 agents titulaires sur 94, soit à peine plus du quart (7 pour le domaine médico-social qui inclut les puéricultrices et auxiliaires de puériculture de la crèche, les agents des écoles maternelles et les infirmières ; 8 pour les écoles, 1 pour le sport, 1 pour la bibliothèque, 5 pour la police et 4 pour le protocole) (voir le tableau du personnel communal au 01/01/2006 fourni avec le budget 2006). Le plus gros contingent et de loin, ce sont les services techniques, avec 52 titulaires, à comparer avec 30 à Baillargues, 37 à Castries, 59 au Crès (pour une population de 6887 habitants, soit 31 % de plus qu'à Vendargues) et 21 à Jacou. Or, ce que montre notre analyse du compte administratif 2005 (voir le tableau de la section « personnel »), c'est que, malgré l'importance de ce service, le recours à la sous-traitance est à Vendargues plus important que dans toutes les autres communes sauf Jacou (la commune qui a le moins de personnel aux services techniques avec 21 personnes), avec un budget de 145 391 € en 2005 (alors qu'il n'est que de 5 188 € à Catries).
Certes, il est difficile de revenir en arrière, mais cela ne nous dispense pas de nous interroger sur la pertinence d'une gestion qui nous a mis dans cette situation et de chercher des explications, que ne donne pas le maire, sur les différences avec les communes voisines de l'agglo.
Notre question n'est pas pour l'instant de savoir comment nous réparerions ce que nous considérons comme des erreurs de gestion de l'équipe municipale en place si nous venions à lui succéder, mais simplement de nous demander s'il est opportun de reconduire une équipe qui nous a mis dans cette situation et qui reisque donc de l'aggraver encore si elle est reconduite pour 6 ans. Nos dossiers comparatifs visent principalement à inciter les Vendarguois à se faire leur propre opinion sur la gestion de la commune en interrogeant leurs connaissances des communes voisines pour se rendre compte par eux-mêmes si ce surcroît de personnel aux services techniques accompagné d'un appel plus important à la sous-traitance se traduit par de réels plus pour les Vendarguois : rues en meilleur état, plus grande propreté du village, meilleur entretien des locaux municipaux, écoles, salles municipales, etc. sans se fier pour cela aux incantations du maire prêchant pour sa paroisse !
Une nouvelle rubrique de notre comparatif 2005 concernait les subventions aux associations et les dépenses sociales (CCAS). La réponse du maire est que « Vendargues soutient ses associations » (ce que nous n'avons jamais contesté, notre propos étant seulement de montrer qu'elle n'est pas seule dans ce cas et ne le fait pas de manière exceptionnellement généreuse par rapport aux autres communes étudiées). À l'appui de ses dires, il compare les subventions versées à un échantillon de 6 associations choisies bien évidemment pour étayer sa thèse. Puis il compare le total des subventions à Vendargues, Castries et Le Crès (éliminant dans sa réponse Baillargues, qui donne autant de subventions à ses associations que Vendargues, et donc le gène dans sa démonstration) à l'aide de chiffres qui semblent contredire les nôtres, en particulier en ce qui concerne Castries, pour lequel il annonce un chiffre de 29 273 € de subventions aux associations à comparer avec notre chiffre de 178 726 € au chapitre comptable 6574 cité dans notre dossier.
En fait, son chiffre est faux et le nôtre, qui est juste pour le poste comptable utilisé, inclut plus que les subventions aux associations au sens usuel du fait de choix comptables différents entre Vendargues et Castries qui ne transparaissaient pas dans les documents que nous avions utilisés initialement pour faire notre comparaison :
On peut donc en effet dire que Vendargues donne plus à ses associations que Castries (de l'ordre de 50 % de plus en 2005). Mais ces sommes que Castries n'utilise pas à subventionner des associations, soit 61 350 € de moins que Vendargues, ne représentent que 29 % de ce que Castries verse à son CCAS (252 790 €) en plus de ce que Vendargues verse au sien (38 112 €, soit 214 678 € de moins que Castries, ou encore 15 % de ce que donne Castries). Si l'on ajoute le montant des subventions aux associations et le montant de la subvention au CCAS (comme le faisait d'ailleurs Vendargues il y a quelques années dans la présentation des subventions), on arrive à un total de 215 712 € pour Vendargues contre 369 040 € pour Castries, soit 71 % de plus pour Castries par rapport à Vendargues !
À chacun de décider s'il préfère une commune qui donne plus de subventions à ses associations, mais consacre un budget ridiculement faible à l'aide sociale ou une commune qui donne 35 % de moins en subventions à ses associations, mais consacre près de 7 fois plus à l'aide sociale ! Pour nous, le choix est vite fait !
Ce que l'on ne dit pas est parfois aussi parlant, voire plus, que ce que l'on dit. L'an dernier, en réponse à notre analyse comparative des comptes administratifs 2004, le maire avait répondu dans « Au fil des pages » n° 42, p. 7, que Vendargues était « une ville super équipée ». Cette année, pour savoir ce qu'il en était vraiment, nous avons enquêté dans les communes objet de notre comparatif et avons ajouté à notre dossier de comparaison 2005 un tableau des équipements de chaque commune.
Résultat : cette année, plus rien sur le super équipement de Vendargues ! Encore un mythe qui s'effondre ! Car si Vendargues était réellement bien mieux équipée que ses voisines, le maire n'aurait pas hésité à nous resservir cet argument, comme il nous ressert depuis trois ans l'argument que le personnel communal « aurait du souci à se faire si d'aventure l'opposition venait à gérer la commune » (voir déjà « Au fil des pages » n° 39 de novembre 2004, p. 8).
En page 23 du numéro 44 de juillet 2006 de « Au fil des pages », le maire fait une analyse plus que succincte du compte administratif en s'appuyant sur ce qu'il appelle les « principaux ratios euros/habitant du compte administratif 2005 », fournis, est-il dit, par la Trésorerie générale.
Ces ratios sont extraits d'un document (dont on trouvera sur ce site la version intégrale) que le maire avait fait distribuer à tous les conseillers municipaux lors du conseil municipal du 30 mars 2006 pour le vote du budget 2006 et dont nous avions dit alors en commentaire de cette délibération en quoi nous pensions qu'ils étaient peu probants (voir nos commentaires de la délibération sur le budget 2006).
Rappelons-donc, sans nous attarder sur le fait que le document décrit ce qu'il appelle lui-même une « situation provisoire » correspondant donc à une comptabilité non encore arrêtée et fait apparaître des chiffres pour Vendargues qui diffèrent souvent de ceux figurant au compte administratif 2005 voté par le conseil municipal, que les moyennes qu'il fournit et qui servent au maire à cautionner sa gestion ne sont pas pertinentes dans la mesure où elles mélangent des choux et des carottes ! En effet, elles regroupent des communes, certes de taille comparable (entre cinq et dix mille habitants), mais de situations diverses par rapport à l'intercommunalité, et donc de compétences différentes. Les ressources varient donc d'une commune à l'autre (certaines encaissent une part de la taxe professionnelle, d'autres, comme les cinq communes de notre étude, ne l'encaissent pas ; certaines encaissent la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, d'autres, là encore comme les cinq communes de notre étude, ne l'encaissent pas ; etc.) tout comme les compétences exercées (ainsi les cinq communes de notre échantillon n'exercent ni la compétence « ordures », ni la compétence « assainissement », par exemple, que d'autres communes n'appartenant pas à une structure intercommunale à fiscalité propre ayant ces compétences doivent exercer).
Bref, les moyennes prises comme référence par le maire ne prouvent rien, alors que notre comparatif compare cinq communes qui ont exactement la même situation géographique, pratiquement la même taille et surtout exactement la même situation en termes d'intercommunalité (appartenance à la communauté d'agglomération de Montpellier), et donc de compétences propres pour la commune. Et nous persistons à dire que ce qui était possible pour quatre de ces cinq communes en termes de coût de fonctionnement devait être possible pour la cinquième, Vendargues, et que rien ne laisse penser aujourd'hui que les habitants de ces quatre autres communes se sentent sensiblement plus défavorisés que les vendarguois en termes de services communaux.
Qu'il ne soit plus possible aujourd'hui, humainement en particulier, de revenir sur une grande partie de ce qui a été fait depuis plus de quinze ans par l'équipe municipale en place ne dispense pas de se poser aujoud'hui la question de savoir si cette politique était la bonne et si nos deniers ont été employés au mieux des intérêts des vendarguois, ni de se demander, en fonction de la réponse apportée à cette question, s'il est opprtun de reconduire cette équipe au risque d'aggraver encore une situation que nous jugeons préoccupante.
Et quel meilleur moyen que de répondre à cette question que de comparer la gestion de notre commune à celle de commune limitrophe de taille et de situation administrative similaire, comme nous le faisons pour vous depuis deux ans ?
Et à ceux qui seraient tentés de prendre pour argent comptant tout ce qu'affirme Pierre DUDIEUZÈRE, signalons que c'est ce même maire qui déclarait en juin 2006 lors de réunions publiques qu'il disposait d'une « bombe atomique » pour contrer le projet SITA en exerçant son droit de préemption sur la vente des terrains destinés à SITA alors qu'il avait renoncé à exercer ce droit depuis le 11 avril précédent, comme le montre la décision municipale n° 20/2006 (voir sur cette décision le procès-verbal de la séance de conseil municipal du 5 octobre 2006) par laquelle il essaye maintenant de revenir sur cette décision, et que de toutes façons le délai pour exercer ce droit était alors échu !
Le site de Bernard SUZANNE, ancien conseiller municipal
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