LA 6ème (ex 7ème) modification
DU plan d'occupation des sols
de VENDARGUES

Adapatations pour la « maison de retraite »

 

Cette page donne accès à différents documents relatifs à ce qui était initialement la 7ème modification du POS de VENDARGUES, soumise à enquête publique du 28 septembre au 31 octobre 2006 (une enquête que le commissaire enquêteur considère comme bâclée dans l'urgence sans concertation et gaspillant l'argent public, voir ci-dessous) et approuvée par le conseil municipal lors de la séance du 23 novembre 2006, mais qui est devenue 6ème modification après l'annulation par le tribunal administratif de Montpellier de ce qui était alors la 6ème modification ; cette modification est destinée à apporter des modifications mineures au POS pour permettre l'implantation de la « maison de retraite » (en fait un EHPAD : établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) privée qui doit être construite derrrière les arènes, en supprimant en particulier la partie de l'emplacement réservé C7 qui empiétait sur le terrain où doit être construit cet établissement (voir détail ci-dessous).

On trouvera ici une copie ou transcription des principaux documents mis à la disposition du public lors de cette enquête :

L'emplacement réservé C7

Une des raisons majeures de cette modification, outre le changement de terminologie réglementaire qui oblige à ajouter la mention d'« équipements médico-sociaux », nouveau nom de la catégorie d'établissements incluant les EHPAD et les maisons de retraite, dans les constructions autorisées en zone NA1a, et la réduction de superficie de l'emplacement réservé C7, dont une partie empiétait sur le terrrain prévu pour la construction de l'EHPAD. L'extrait suivant du plan de zonage du POS met en évidence cette adaptation.

On y voit que l'emplacement réservé C7, prévu au POS depuis les années 80, était destiné à la création d'une rue allant de la place du Louvre (la place située sur la rue de la Fontaine au droit de la rue du Parc) à l'extrêmité en impasse de la rue de l'Abrivado en passant derrière les arènes. Ce tracé de rue ne semble plus d'actualité, et cependant, il n'a pas été entièrement supprimé. Seule la partie qui empiétait sur le secteur NA1a a été supprimée, ce qui fait qu'on a maintenant au POS le tracé d'une rue à créer qui se termine dans le Routous ! La seule justification qu'on peut imaginer pour ce maintien est l'éventualité que le terrain que longe l'emprise C7 au nord du Routous, situé en zone NA3 dans le prolongement du lotissement de la Farigoule soit un jour loti ou construit et que cette emprise y permette un accès pour le désenclaver.

Les observations du commissaire enquêteur

On pourra noter que, si le commissaire enquêteur donne finalement un avis favorable dans son rapport d'enquête, il prélude son avis de quelques remarques qui méritent de retenir l'attention, car elles en disent long sur la manière de travailler du maire :

  1. Un dossier bâclé dans l'urgence : le commissaire enquêteur souligne « l'urgence qui paraît avoir présidé à la décision de mettre en œuvre l'enquête publique » (pour une maison de retraite dont le maire nous parle depuis plus de quinze ans, et toujours à cet emplacement !), qui « a suscité de [sa] part des questionnements », en particulier parce que « le rapport de présentation [lui] paraissait trop succinct », dans la mesure où il « comprend 3 pages et que les explications du projet ne concernent que 5 lignes ». Dans ces conditions, il doute que « la juridiction administrative, si elle était saisie, [...] admettr[ait] ce rapport de présentation comme la pièce exigée par les textes pour l'information claire et complète du public ». Pour lui, « une enquête publique est un élément très important de la démocratie locale par lequel un décideur, en l'espèce le maire, fait part à ses administrés, en fait à toute personne, d'un projet qu'il souhaite réaliser sur le territoire de la collectivité qu'il administre : ce projet doit faire l'objet d'un exposé complet, détaillé, précis et il doit être écrit dans un langage appréhensible par un public non averti ». Or, ajoute-t-il, « ce n'est pas le cas du présent rapport de présentation, bien trop succinct et écrit en termes trop généraux ». Et de fait, rien dans le dossier n'explique, comme nous le faisons ci-dessus, les raisons de la modification d'emprise de l'emplacement réservé C7, ni les modifications de réglementation apportées aux zones NA, ni les raisons qui ont conduit à introduire une nouvelle catégorie de zonage, NA1a.
  2. Un déficit de concertation, y compris avec le conseil municipal : le commissaire enquêteur regrette que le conseil municipal n'ait pas été consulté pour initier cette modification de POS, puisque « le dossier d'enquête ne comportait aucune copie de délibération du Conseil Municipal approuvant cette enquête publique ». Or, ajoute-t-il, « cela est regrettable dans la mesure où il apparaît ainsi un déficit de concertation qui peut laisser à penser à une opposition au sein du conseil municipal ou de la population que le projet n'emportait pas l'unanimité de la majorité. Or un document d'urbanisme tel un POS ou un PLU est d'abord le résultat d'une concertation avant son élaboration, pendant sa discussion et tout au long d'une enquête publique. » Quant à la participation de la population, voilà ce qu'il en dit : « la participation du public a été nulle : l'objet de la modification n'était pas mobilisateur et le public a pu être dérouté par la succession de diverses enquêtes publiques portant sur le POS en 2006 ». En effet, cette modification venait tout de suite après une 6ème modification ayant induit une enquête publique à peine plus d'un mois avant, et en parallèle avec une 2ème révision simplifiée (pour la ZAC Pompidou) dont l'enquête publique se déroulait pratiquement en parallèle, ce qui induit sa troisième remarque...
  3. Un gaspillage de l'argent public : le commissaire enquêteur souligne en effet que « dans un souci d'économies de l'argent public, la modicité de cette modification aurait sans doute mérité d'être traitée lors des autres enquêtes publiques appliquées à ce même POS, évitant ainsi le coût d'une nouvelle enquête ».


Le site de Bernard SUZANNE, ancien conseiller municipal de VENDARGUES (Hérault)
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Dernière mise à jour le 9 octobre 2008