Si Pierre DUDIEUZÈRE, maire sortant, a été le premier à dévoiler sa liste, il a été le dernier à dévoiler son programme, attendant que tous les autres candidats aient présenté le leur, de manière à reprendre ce que les autres lui avaient ainsi suggéré. Serait-ce qu'après 19 ans à la tête de la commune, l'imagination commence à lui manquer ?
Pas tout à fait, pourtant, comme on va le voir en parcourant son programme pour le commenter. Mais peut-être aurait-il mieux valu pour lui qu'il se fût contenté de reprendre les idées des autres candidats car, lorsqu'il laisse libre cours à son imagination, il en sort des projets qui ne laissent pas de surprendre, comme un théâtre de verdure dans un bassin de rétention et une piscine écologique dans une mare alimentée par une « source » qui pourrait bien n'être qu'une fuite dans une canalisation du Bas-Rhône !... On se demande alors si l'on est dans la réalité ou bien dans le rêve, voire le délire ! Mais ce qui est peut-être un rêve pour le maire en fin de parcours pourrait bien tourner au cauchemar pour les contribuables vendarguois qui risqueraient d'avoir à le financer s'il venait à être réélu pour un quatrième mandat.
Mais reprenons page après page ce programme en essayant de redescendre sur terre :
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« La première étape de l'action municipale » : après dix-neuf ans de mandat, Pierre DUDIEUZÈRE a le front de venir nous dire qu'il vient seulement de terminer la première étape de son programme municipal ! Mais qui donc était-il en 1989, lors de sa première élection, pour anticiper qu'il aurait au moins quatre mandats pour mener à bien un programme normalement proposé pour un mandat de six ans ? Que dis-je, quatre mandats ? S'il lui en a fallu trois pour mener à bien la première étape, il est à craindre qu'il lui en faille autant, soit trois autres, pour mener à bien la seconde ! Voilà un monsieur qui semble s'imaginer qu'il a tout son temps pour tenir ses promesses...
Et s'il savait déjà en 1989 qu'il y aurait plusieurs étapes, c'est donc qu'il savait aussi ce que serait la seconde, et qui sait, une troisième pour... 2027 (2008 plus 19 ans) !... Mais alors, pourquoi a-t-il attendu que tous les autres candidats aient publié leurs programmes pour sortir le sien, qui n'était, de son propre aveu, que la deuxième étape de son programme de 1989 ?
Dix-neuf ans pour ne mener à bien que la première étape d'un programme électoral prévu pour un mandat de six ans, voilà ce qu'on peut appeler « un village qui bouge » !...
Et en quoi consistait cette « première étape » ? Continuons à le lire : « des investissements parfaitement adaptés afin de doter Vendargues des équipements nécessaires ». C'est donc qu'il en a fini avec les équipements nécessaires ! Mais alors pourquoi nous annoncer de nouveaux équipements ? Si ces nouveaux équipements ne sont pas nécessaires, c'est donc qu'ils sont superflus ! Mais alors, la halle des sports, qu'il nous promet depuis plus de dix ans et dont la première pierre n'est même pas encore posée, fait-elle partie de la « première étape » ? Si oui, c'est que la première étape n'est même pas finie au bout de 19 ans ! Ou bien n'en fait-elle pas partie, ce qui voudrait dire que, du point de vue du maire lui-même, elle est superflue ?!... Et la maison de retraite, promise depuis qu'il est maire ? Nécessaire ou superflue ? Mais puisque ce n'est finalement qu'un projet privé qui ne doit au maire qu'un rabais conséquent sur le prix de vente des terrains communaux et commence tout juste à sortir de terre, la question ne se pose plus : elle est purement et simplement sortie de son programme municipal, ce n'est pas lui qui la fera ! Et la salle des fêtes qu'il avait déjà promise en 2001, pour laquelle il a jeté par les fenêtres 200 000 € en pure perte (voir notre page sur cette affaire) et qui n'existe que sur une image de l'avant-dernière page de son programme, première ou seconde étape ? Nécessaire ou superflue ? Pas de doutes par contre pour les projets nouveaux : la piscine écologique, le théâtre de verdure, les nouveaux aménagements du complexe sportif, les extensions du tennis, la réfection de la cour Bonnet et de la bibliothèque, etc. sont donc, selon lui, des équipements superflus !...
Et c'est en réalisant ces équipements superflus sur les... combien ?... six prochaines années ? douze prochaines années ? dix-huit prochaines années ? qu'il va « réduire la pression fiscale » ?!...
Pourtant, cette promesse-là, « réduire la pression fiscale », s'il ne se laissait pas tourner la tête par la folie des grandeurs, devrait être assez facile à tenir par quelqu'un qui a réussi à augmenter les impôts de 40 % en seulement six ans, qui a des frais de fonctionnement par habitant démesurés par rapport aux communes voisines (voir notre page sur le vrai bilan 2001-2007 de Pierrre Dudieuzère) et qui annonce en plus que tous les équipements nécessaires ont été faits dans la commune. Mais c'est un peu l'histoire du monsieur qui se tape sur la tête parce que ça fait du bien quand ça s'arrête !...
En dehors de cette réduction de la pression fiscale (sur laquelle nous en sommes réduits à le croire sur parole) et en laissant de côté pour l'instant cette histoire d'équipements superfus que nous ne sommes pas encore censés avoir découverts à ce point de notre lecture, en quoi consiste sa « seconde étape » qu'il attendu dix-neuf ans pour entreprendre ? « Embellir notre village » et « améliorer notre cadre de vie » !... Donc, depuis dix-neuf ans qu'il est en place, il n'a encore rien fait en ce sens !... Il attendait d'avoir fini sa première étape !... Et de fait, c'est bien la conclusion à laquelle on peut arriver en voyant l'état déplorable des rues et des équipements publics de Vendargues, sauf peut-être les plus récents. Il semble en effet que la logique du maire soit bien celle-là : on construit d'abord (pour avoir que quoi inaugurer à chaque nouvelle élection), première étape, et on entretiendra ensuite, quand on aura fini de construire, seconde étape. Le problème, c'est que, s'il faut dix-neuf ans, voire plus (halle des sports, salle des fêtes), pour construire et que, pendant ce temps, on n'entretient pas parce que ça, c'est la seconde étape, le résultat n'est pas brillant !...
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Ce qui est intéressant avec ce programme, c'est que tout ce qu'y annonce Pierre DUDIEUZÈRE révèle en creux ce qu'il n'a pas fait depuis dix-neuf ans !
Pierre DUDIEUZÈRE avoue donc ici que, jusqu'à présent, il a gaspillé l'énergie et n'a pas été capable de maîtriser les charges de fonctionnement ! On est heureux de l'entendre confirmer ce que nous nous évertuons à dire depuis des années et que nous avons démontré depuis trois par nos études comparatives des comptes administratifs 2004, 2005 et 2006 de Vendargues, Baillargues, Castries, Le Crès et Jacou !
Transferts de charge vers l'agglo
Pierre DUDIEUZÈRE nous annonce ensuite qu'il va diminuer les impôts grâce à des « transferts de charges vers l'agglo ». Que notre maire, toujours très fier de rappeler qu'il est vice-président de l'agglo, ose affirmer une telle chose montre, sauf à supposer qu'il est de mauvaise foi, qu'il n'a encore rien compris aux mécanismes de l'agglo car :
En posant une telle affirmation, Pierre DUDIEUZÈRE voudrait donc nous faire croire qu'on peut avoir le beurre et l'argent du beurre, refiler à l'agglo le boulot et garder pour la commune les ressources destinées à financer le boulot !...
Et puis, quelles charges transférer à l'agglo ?
Il y a deux types de transferts possibles : transferts de compétences et transferts d'équipements.
Dans le cas du transfert de compétences, les communes et l'agglo se mettent d'accord pour transférer à l'agglo une compétence qu'exercent toutes les communes et dont on pense qu'elle sera plus économiquement exercée par l'agglo pour des raisons de taille critique (c'est ce qui a été fait il y a quelques années pour la compétence « fourrière animale »). Mais un tel transfert de compétence ne se fait pas par le bon vouloir d'un seul des 31 maires de communes de l'agglo !
Le transfert d'équipement, lui, consiste à faire prendre en charge par l'agglo, avec l'accord de l'ensemble des communes, un équipement spécifique d'une des communes de l'agglo. C'est ainsi qu'il y a deux ou trois ans, la commune de Castelnau-le-Lez a fait prendre en charge par l'agglo la piscine municipale qu'elle avait fait construire quelques années auparavant, faute de pouvoir la gérer sur son budget propre (exemple oh ! combien intéressant quand le maire nous annonce justement vouloir construire seul à Vendargues une piscine à la pointe de la technologie !...)
Mais quel équipement Vendargues pourrait-il bien transférer à l'agglo ? Le complexe sportif ? La piscine qui n'est pas encore construite ? La halle des sports qui n'est guère plus avancée ?... Il est peu probable que l'agglo accepte de prendre en charge des équipements récents qu'une commune aurait décidé seule de réaliser, sans en référer à l'agglo : ce serait une manière pour une commune de mettre l'agglo devant le fait accompli et un mauvais exemple que donnerait l'agglo à tous si elle acceptait une telle pratique !
En fait, il n'y a qu'un « équipement » que la commune pourrait envisager (et a déjà envisagé) de transférer à l'agglo, c'est la zone industrielle du Salaison. Et de fait, dès lors que c'est l'agglo qui a en charge le développement économique et qui perçoit la taxe professionnelle des entreprises, il est normal que ce soit elle qui ait en charge cette zone.
Mais alors, pourquoi donc est-ce la commune qui en a la charge aujourd'hui ? Tout simplement grâce à une victoire à la Pyrrhus de Pierre DUDIEUZÈRE il y a quelques années contre le district de Montpellier, prédécesseur de l'agglo. À l'origine, c'est le district qui avait en charge l'aménagement et le développement économique de la zone industrielle, en contrepartie de quoi la commune lui reversait une partie de la taxe professionnelle qu'elle percevait, ce qui était tout à fait normal. Ce mode de fonctionnement avait été formellement contractualisé pour la première tranche de la zone, mais pas pour la seconde, ce qui a permis à la commune, après l'arrivée à la mairie de Pierre DUDIEUZÈRE, qui n'avait pas participé aux négociations sur la création de la zone, de demander au district le remboursement de la taxe professionnelle qu'elle lui reversait au titre de la seconde tranche de la zone, et d'obtenir gain de cause devant la cour administrative d'appel de Bordeaux vers la fin 1997 (voir le procès-verbal du conseil municipal du 23 décembre 1997, informations diverses à la fin du PV, « district urbain »). Mais dès lors que le district n'était plus rémunéré pour assurer l'entretien de la zone, il n'avait plus de raison d'assurer cette compétence et l'a transférée à la commune (voir procès-verbal du conseil municipal du 23 juin 1998, affaire n° 4). Depuis dix ans donc, c'est Vendargues qui a en charge l'entretien des parties communes (voirie, signalétique, réseaux divers, etc.) de la zone. Or, bien que cette zone soit en grande partie la cause de la richesse fiscale de Vendargues (encore aujourd'hui du fait de la compensation versée par l'agglo à Vendargues pour assurer la transparence fiscale de la transformation du district en communauté d'agglomération, qui est la plus grosse de toutes celles versées par l'agglo : un peu plus de 2,5 millions d'euros par an), Pierrre DUDIEUZÈRE n'a pratiquement pas dépensé un centime pour l'entretien de cette zone depuis que la commune l'a en charge (les travaux faits dans la zone au moment du transfert de compétence par le district ont été financés par le district), d'où son état déplorable aujourd'hui. La zone industrielle n'a toujours été pour lui qu'une vache à lait source de richesse pour la commune et permettant (tant que la commune percevait la taxe professionnelle) de maintenir bas les impôts payés par les électeurs de Vendargues en faisant payer à leur place des contribuables (entreprises et artisans de la zone) dont la plupart en votaient pas à Vendargues.
Mais aujourd'hui, après que Pierre DUDIEUZÈRE ait accepté, dans le cadre de l'élaboration du SCOT de l'agglo de Montpellier (voir notre page sur ce document), où rien n'a été prévu sur le territoire d'une commune sans l'accord du maire de la commune, le projet « Porte Est » qui doit, à travers la création d'une ZAC « Portes Domitiennes » (voir sur ce projet le procès-verbal de la séance du conseil muncipal de Castries du 22 janvier 2008, affaire n° 4), transformer en zone d'activités économiques tout le secteur au nord de la RD 610 entre la zone industrielle du Salaison à Vendargues et la zone d'activités des Coustelliers à Castries, il voudrait bien faire reprendre par l'agglo la zone du Salaison sans diminution de la compensation versée par l'agglo à Vendargues ! Bref, faire en sorte que ce soit l'agglo qui prenne en charge financièrement la réhabilitation de la zone où il n'a rien fait pendant dix ans mais que la commune garde les ressources qu'elle aurait dû consacrer à cette zone au fil des ans et que l'agglo devra y consacrer si elle reprend la compétence !
Seulement voilà ! Il est bien évident que l'agglo n'acceptera jamais un tel transfert, à supposer qu'elle en accepte la composante financière et arrive à convaincre les 30 autres communes de fermer les yeux sur ce cadeau fait à un maire qui a plusieurs fois mis des bâtons dans les roues aux projets de l'agglo (SITA, Porte Est), sans un engagement ferme de Pierre DUDIEUZÈRE au nom de la commune de ne pas interférer avec la mise en place du projet « Porte Est » et de vendre à l'aménageur de la ZAC Portes domitiennes les terrains communaux situés dans son emprise !... Et donc le seul transfert de charges possible vers l'agglo, celui de la zone industrielle, si par extraordinaire il ne se paye pas par une diminution de la compensation versée par l'agglo à Vendargues, se payera par le reniement par Pierre DUDIEUZÈRE des promesses faites, aux chasseurs en particulier, de ne pas laisser transformer la garrigue au nord de Vendargues en zone d'activités ! Mais on ne le verra qu'après les élections, quand il faudra « passer à la caisse » !...
Voilà ce qui se cache sans doute derrière la référence sibylline à un « accord avec l'agglo du 3.10.2007 » pour une « réfection de la zone du Salaison »...
Autre moyen surprenant que nous annonce le maire pour réduire les impôts locaux : « préserver la capacité d'investissements ». Il lui reste à nous expliquer en quoi le fait de préserver la capacité d'investissement peut contribuer à faire baisser les impôts locaux !... Et surtout en quoi il est important de poursuivre l'effort d'investissements lorsqu'on a doté Vendargues des équipements nécessaires !
Dialogue constructif avec les partenaires institutionnels
Pierre DUDIEUZÈRE nous promet ensuite un « dialogue constructif avec l'Agglomération, le Département, la Région et l'État ». Là encore, cette promesse laisse entendre qu'il y avait jusqu'à présent un problème. Et c'est bien le constat qu'ont fait tous les autres candidats aux municipales, qui, tous, proposent un autre mode de coopération avec les partenaires institutionnels, à commencer par l'agglo, ce qui suggère que c'est à leurs programmes que le maire sortant a emprunté ce point du sien.
Mais ce qu'il en dit ensuite laisse penser qu'il n'a pas vraiment compris le problème ! Quel est, pour lui, l'objet de ce « dialogue constructif » ? Obtenir « un soutien à nos efforts d'investissement » ! Bref, pour Pierre DUDIEUZÈRE, l'agglo n'est pas une collectivité dont fait partie Vendargues, destinée à traiter à une échelle plus adaptée que la commune certains problèmes qui sont ceux des Vendarguois comme de tous les autres habitants de l'agglo, mais simplement une source possible de subventions sur des projets qu'il entend décider seul dans son coin et faire payer, en partie au moins, par les autres ! L'argent, toujours l'argent !
Et ce que n'a pas compris Pierre DUDIEUZÈRE, c'est que ses interlocuteurs de l'agglo ont, eux, parfaitement compris comment il fonctionne et en ont depuis longtemps tiré les conséquences. Avec un maire qui navigue à vue au gré de ses intérêts électoraux et prêt à tous les retournements de veste s'il sent son électorat en passe de ne pas le suivre (voir le projet SITA), il n'est pas question de mettre dans la commune un équipement communautaire dont non seulement la construction (investissement), mais encore le fonctionnement dans la durée et l'entretien seraient à la charge de l'agglo, car, une fois la décision actée, il n'est pas possible de revenir en arrière en cas de revirement du maire. Il vaut donc bien mieux le tenir, année après année, par des subventions qui sont, chaque année, une « carotte » nouvelle qu'on peut lui accorder ou pas selon les positions qu'il prend sur les dosseirs sensibles de l'agglo dans lesquels sa commune est impliquée. En d'autres termes, tant que Pierre DUDIEUZÈRE sera maire de Vendargues, il y a tout à parier que Vendargues ne recevra aucun équipement communautaire financé par l'agglo !
Soutien aux commerçants par la signalétique
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On a déjà donné à l'occasion d'une des précédentes élections municipales, et voilà à quoi ça a conduit !
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L'éclatement du « triangle infernal »
Dans l'étude d'entrée de ville qui accompagnait la modification de POS pour la ZAC Pompidou, paragraphe « Vendargues demain », on peut lire : « Vendargues, autrefois prisonnière d'un corset de routes à grande circulation, va pouvoir faire éclater le « triangle infernal » et renforcer ses liaisons avec son environnement proche ». Le « triangle infernal » dont il est ici question, c'est celui formé par les nationales 110 et 113 (devenues depuis RD 610 et RD 613 aux abords de Vendargues) et la départementale 65 (« chemin des Coustouliers »), dans lequel est enserré l'essentiel de la zone urbanisée de Vendargues.
Or ce triangle infernal est effectivement sur le point d'éclater. Et, par rapport à ça, une fois encore, ce qui est intéressant est ce que Pierre DUDIEUZÈRE ne dit pas plus que ce qu'il dit !
Ce qu'il dit, c'est qu'il n'y aura « aucune construction au-delà du chemin des Coustouliers ». Et de fait, le SCOT de l'agglo n'a pas classé ce secteur en zone d'urbanisation future, ce qui interdit de le rendre constructible, même par modificaiton du POS, sauf à modifier préalablement le SCOT.
Mais ce qu'il ne dit pas, c'est qu'avec son accord (car le SCOT de l'agglo a été fait en concertation avec les 31 maires de l'agglo et rien n'y a été inscrit qui n'ait reçu l'approbation du ou des maires concernés), ont été rendues constructibles les secteurs s'étendant au-delà des deux autres côtés du triangle infernal : au nord de la RD 610, pour une vaste zone d'activité, à travers le projet « Porte est » dont il a déjà été question à propos des transferts de charges à l'agglo, et au sud de la RD 613, en classant tout le secteur de Meyrargues (entre la RD 613 et Saint-Aunès) comme future zone d'habitation.
C'aurait donc été un comble que, dans le même temps, on ouvre aussi à l'urbanisation l'est de la commune, au-delà du chemin (enfin ! chemin ?!...) des Coustouliers !
Lorsque Pierrer DUDIEUZÈRE parle de « protection et reboisement de la garrigue », il aurait dû être plus précis et dire « protection et reboisement de ce qui restera de garrigue après réalisation du projet “Porte est” » car, comme on l'a vu dans la section sur les transferts de charge, s'il veut effectivement obtenir que l'agglo reprenne à sa charge l'entretien de la zone industrielle, la contrepartie sera qu'il laisse le champ libre à ce projet et vende les terrains communaux nécessaires à sa réalisation... après les élections municipales !
Lorsque Pierre DUDIEUZÈRE nous annonce son intention d'assurer désormais la « protection du centre ancien pour préserver son âme et son identité », on se demande pourquoi, dès sa création en 2005, il n'a pas adhéré à l'Association pour la sauvegarde du patrimoine et de l'identité de Vendargues (ASPIV) et pourquoi il n'a pas ensuite subventionné et soutenu les actions de cette association !...
Certes, après l'affaire du projet immobilier sur l'emplacement de la maison Ponce, il a fait faire à la va vite par un cabinet d'urbanistes une étude en ce sens, dont il a présenté les conclusions à la population à grand renfort de trompettes comme si les modifications proposées étaient devenues effectives, mais en fait, l'étude en question est restée cela : une étude, rien de plus. Car, pour lui donner force « légale », il fallait modifier le POS, ce qu'il n'a pas fait, car il ne voulait surtout pas ouvrir avant les élections municipales le dossier de la transformation du POS (plan d'occupation des sols) en PLU (plan local d'urbanisme), dossier pourtant initié par une délibération du conseil municipal du 27 juin 2002 mais sur lequel rien n'a été fait depuis ! C'est qu'il aurait fallu aborder en même temps, et de manière très concrète, les questions qui risquent de fâcher du projet « Porte est » et de l'urbanisation de Meyrargues ! Il préférait donc faire cela sitôt après les élections, une fois tout danger écarté !... Lui en donnerons-nous l'occasion ?...
Et n'oublions pas, une fois encore, qu'il est en place depuis 19 ans et qu'il aurait pu penser à cette sauvegarde avant, si elle lui tenait tant à cœur !
...Et que, dans son programme de 2001 , il nous promettait que « Vendargues conservera[it] son identité et son âme » (p. 4), ce qui ne l'a pas empêché de laisser le champ libre au projet Kaufmann & Broad jusqu'à ce que l'ASPIV s'en mêle...
Le programme des bassins de rétention proposé par SIEE en 2004 prévoyait 4 bassins (voir notre page sur ce programme et celle sur la présentation qui en a été faite à la population) : un sur le Teyron, deux sur les Bourbouissous et un sur le Routous. Seuls les trois premiers ont été réalisés. Le quatrième, celui du Routous, n'a jamais été réalisé (il devait se situer au nord de la route de Jacou, la RD 65, juste après la zone d'activité qui fait le coin de cette route et de la RD 610 : voir plan issu du rapport SIEE de 2004). Le prétendu bassin de rétention qui figure sur le schéma ci-dessus (celui qui est le plus bas sur la page), n'est en fait que la carrière Michelet au fond de laquelle une pompe avait été installée en 1996 pour refouler l'eau du Routous, déviée vers elle en cas de pluie, dans les fossés qui bordent la RN 610 (voir le procès-verbal du conseil municipal du 8 février 1996, affaire n° 8 : « travaux carrière Michelet » et la description du fonctionnement de la carrière dans le rapport SIEE de 2004).
Le bassin de rétention que nous promet ici le maire ne figure donc pas dans le schéma d'aménagement de 2004, sauf à ce qu'il ait confondu la route de Jacou avec la route de Teyran.
Et comme tout ce secteur est destiné à être absorbé dans la ZAC « Portes domitiennes » du projet « Porte est » s'il est réélu et veut faire reprendre par l'agglo l'entretien de la zone industrielle, c'est l'agglo qui devra revoir tout le pluvial de cette zone à nouveaux frais.
Le « chemin » des Coustouliers
« Nous allons créer une déviation pour joindre le LIEN à l'autoroute. Il est hors de question d'utiliser le chemin des Coustouliers » (JM CASTET, conseiller général : 3.10.2007)
Il n'y a pas de doute en effet que le conseil général a prévu une section du LIEN allant de l'autoroute au rond-point situé entre Vendargues et Castries sur la RN 110 en passant derrière le bois de Saint-Antoine.
Le conseil général est par ailleurs aussi maître d'ouvrage de la déviation de Castries (déviation de la RD 610 par le sud autour de Castries) qui apparaît sur le schéma ci-dessus, et dont la réalisation est prévue entre la mi-2009 et la mi-2010 (voir délibération n° 7, « RD 610, déviation de Castries, approbation des modalités de concertaiton avec le public », du conseil municipal de Castries en sa séance du 5 février 2007). Et il a été dit qu'en effet, une partie de cette déviation serait commune avec le barreau du LIEN qui doit rejoindre l'autoroute, comme figuré sur le schéma.
Mais l'horizon pour la dernière section, celle qui ira de la déviation de Castries à l'autoroute, est moins clair, parce que son tracé exact et sa mise en service dépendent du projet de dédoublement de l'autoroute A9 autour de Montpellier. Le problème se pose de la manière suivante : dans la dernière version du dédoublement, celle qui a été retenue dans le décret du 30 avril 2007 déclarant le projet d'utilité publique et urgent, le dédoublement ne part plus de Baillargues, mais d'un point plus proche de Montpellier où doit se faire le raccordement entre l'autoroute et la déviation est de Montpellier (prolongement de la route parallèle à la ligne 2 du tramway à la limite entre Castelnau-le-Lez et Le Crès de l'autre côté de la RN 113). Dans ces conditions, et dans la mesure où l'un des objectifs de ce dédoublement est de supprimer les péages de Gallargues et Saint-Jean-de-Védas pour le trafic en transit autour de Montpellier, la section qui va de la sortie Vendargues au point de départ du dédoublement redeviendra payante (c'est en effet au niveau du dédoublement que se fera le péage pour le trafic avec Montpellier, le trafic en transit continuant sans péage sur la nouvelle section d'autoroute à créer) et il faudra donc, soit fermer purement et simplement la sortie Vendargues, option peu probable, soit réaliser un péage au niveau de Vendargues/Baillargues. Il est probable que ce péage se fera là où il était prévu dans le projet initial, lorsque le dédoublement partait de Baillargues, c'est-à-dire au nord-est de Baillargues, à la limite avec Saint-Brès (ce qui explique le tracé présenté pour la section finale du LIEN sur le schéma du maire), et qu'il remplacera la bretelle de raccordement à l'autoroute à l'intersection avec la RN 113 qui, elle, sera fermée. Quoi qu'il en soit, tant que l'emplacement de ce péage, qui constituera le nouveau raccordement à l'autoroute au niveau de Vendargues/Baillargues, ne sera pas définitivement arrêté, et que la jonction avec l'actuelle RN 113 ne sera pas réalisée, la fin du barreau du LIEN ne pourra l'être non plus.
Il est donc vrai que, comme le dit le maire, le chemin des Coustouliers ne sera pas le barreau terminal du LIEN vers l'autoroute.
Et il est certain que, lorsque sera aussi réalisée la liaison figurée en vert sur le schéma entre le rond-point d'entrée de la zone industrielle du Salaison sur la route de Jacou et le LIEN (voir sur cette liaison la délibération n° 5, « avis sur la liaison RD 65 / RD 68 (études préliminaires) », du conseil municipal de Castries en sa séance du 22 janvier 2008), dont le conseil général est aussi maître d'ouvrage, la liaison entre l'autoroute et la zone industrielle de Vendargues, en particulier pour les poids lourds, pourra se faire par ce nouveau circuit, réduisant considérablement le trafic poids lourds sur la RND 610 le long de Vendargues, et aussi sur le chemin des Coustouliers.
Mais cela veut-il dire que, comme le laisse entendre le maire de Vendargues sans avoir rien de concret à ce sujet du conseil général, cette portion de la RD 65 pourra être déclassée en voie communale une fois ces réalisations achevées (sans doute pas avant l'horizon 2011-2012 au mieux), rien n'est moins sûr ! Et ce n'est pas le récent recalibrage de la RD 112, joignant Vendargues à Mauguio, et la reconfiguration de sa jonction avec le chemin des Coustouliers par le pont qui passe au-dessus de la RN 113 qui confortera cette hypothèse ! Le caractère payant de la section d'autoroute entre Vendargues et le point de doublement dissuadera sans doute pas mal de gens venant de Castries et au-delà d'aller récupérer, via le barreau du LIEN, l'autoroute devenue payante pour se rendre à Montpellier ou vers l'aéroport et les plages, sans parler du trafic des personnes allant au centre Leclerc de Saint-Aunès, à Leroy-Merlin, ou vers d'autres implantations dans les ZAC en cours de développement sur ce secteur de Saint-Aunès. Bref, le jour où le trafic baissera sur le « chemin » des Coustouliers n'est pas encore venu et les murs anti-bruit réalisés et en projet ne sont sans doute pas injustifiés !...
Pour quelqu'un qui s'engageait à titre personnel en 2001, affirmant, en page 3 de son programme, « Pierre DUDIEUZÈRE, qui a obtenu que la RD 65 soit déviée derrière le bois de Saint-Antoine [il n'avait en fait rien « obtenu » du tout puisque le tracé était lié au projet de doublement de l'autoroute, sur lequel il n'a guère dû avoir d'influence], s'engage, pour le mieux-vivre des riverains et un accès aisé à la Cadoule, à ce que le chemin des Cousteliers ne serve qu'à la désserte de Vendargues », le résultat est édifiant !
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Il est certain qu'« Espace Pompidou » est plus porteur que « ZAC Pompidou » ! Mais il ne suffit pas de changer les mots pour changer la réalité qui est derrière.
Et dans le cas qui nous occupe, il vaut en effet mieux regarder (sur des images de synthèse) le centre (Pompidou ?) de la ZAC (restons modestes) annoncée que ce qui est derrière tout autour, c'est-à-dire les murs anti-bruits, talus (euh ! pardon ! merlons...) et autres bassins de rétention qui la sépareront de la RN 113 et de la RD 65, et les logements sociaux qui serviront de « murs anti-bruit » le long du mail d'entrée pour protéger tant bien que mal les villas qui seront derrière (pour une vision plus « réaliste » de ce projet, voir notre page qui lui est consacrée).
Pierre DUDIEUZÈRE nous parle par ailleurs de 6 hectares sur 15 en espaces verts. Est-ce réaliste, si on enlève encore à ça l'espace occupé par les chaussées, évalué dans la dernière version du dossier de présentation pour l'enquête publique à 3,7 hectares ? Un promoteur privé accepterait-il de n'utiliser qu'un gros tiers de la superficie constructible (15 moins 9,7 fait à peine plus de 5 hectares) mise à sa disposition ? Et quelle serait la conséquence d'un tel choix sur le prix de vente des terrrains restant disponibles à la construction ?!... En fait, la seule manière d'arriver à ce chiffre de 6 hectares d'« espaces verts » est d'y inclure tous les jardins privés de tous les pavillons et immeubles de la ZAC, c'est-à-dire toute la surface non construite et non bitumée ! Le dossier de présentation parle en effet de près de 9 ha « imperméabilisés » (c'est-à-dire occupée par des constructions ou du bitume), et 15 moins 9 donne bien 6 ! Mais n'allez pas croire qu'il y aura 6 hectares de parcs publics dans la ZAC !...
Quant aux chiffres des logements donnés ici, ils sont impossibles à réconcilier avec ceux qui figurent dans le dossier d'enquête, où il est question de :
« la création d'environ 320 logements répartis de la manière suivante :
On est loin du compte de « 235 villas », dont on ne sait pas si font partie ou pas les « 30 villas primo-accédants », et il n'est plus du tout question des 138 logements collectifs ! En fait, pour ne pas gâcher l'image idyllique donnée par ces photos de synthèse, on a tout simplement gommé la référence à des logements collectifs, c'est-à-dire à des immeubles (R+2), en se contentant de parler, du bout des lèvres, de « logements sociaux », tout comme on a soigneusement caché ces immeubles derrière des arbres sur les images...
En fin de compte, pour savoir à quoi ressemblera la ZAC et quelle place sera faite aux espaces verts autres que les jardins des pavillons, on peut se reporter au plan intitulé « présentation du projet et fonctionnement hydraulique en situation projet » qui figure dans le dossier « loi sur l'eau » annexé au dossier de réalisation présenté au conseil municipal du 22 novembre 2007.
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Lorsqu'il citait notre conseiller général, Jean-Marcel CASTET, 2 pages plus haut, à propos du chemin des Coustouliers, Pierrre DUDIEUZÈRE datait au moins les paroles qu'il lui attribuait, même s'il n'en donnait pas le contexte. Lorsqu'ici, il cite Georges FRÊCHE à propos de la venue du tramway à Vendargues, il ne prend même pas la peine de dater les paroles qu'il lui attribue. Or chacun sait que les plans relatifs aux tramways de Montpellier évoluent au fil des ans.
Il se pourrait donc que notre maire soit un métro (euh ! pardon ! un tram) en retard sur les réflexions en cours au niveau, tant de l'agglo que de la région, sur les complémentarités entre tram (compétence de l'agglo) et TER (compétence de la région). Toute la question est de savoir jusqu'à quelle distance du centre de Montpellier il est encore raisonnable de faire aller un tram qui s'arrête tous les cent à deux cents mètres et à partir de quand il devient plus intéressant de mettre en place des TER qui ne s'arrêtent qu'au plus une fois par commune périphérique.
Quoi qu'il en soit, d'après les propos récents que j'ai moi-même entendus tenir à Georges FRÊCHE aux séances du conseil d'agglo auxquelles je suis aussi assidu que notre maire, le programme de développement du tramway, avec les lignes 3 et 4 en projet et l'extension de la ligne 1 vers Odysseum, est « complet » jusqu'à au moins 2015 sans extension vers Vendargues. Quant aux solutions de type TER, elles sont conditionnées par la construction du contournement TGV de Montpellier qui, seul, permettra de désengorger la ligne SNCF Montpellier-Nîmes aujourd'hui saturée et donc incapable d'accepter un trafic TER supplémentaire. Et là encore, on n'est pas avant 2012 au mieux.
Enfin, la reconfiguration du réseau de transports de l'agglo risque d'évoluer considérablement si le périmètre de l'agglo change pour intégrer, non seulement les communes qui en sont sorties il y a quelques années (Mauguio, Saint-Aunès, La Grande-Motte, Saint-Clément-de-Rivière, Saint-Gély-du-Fesc, Teyran) mais encore Sète et Mèzes à l'ouest, et peut-être Lunel à l'ouest, voire plus, ce qui pourrait arriver assez vite après les élections municipales, la commission départementale sur l'intercommunalité ayant déjà été sollicitée par le préfet pour proposer des évolutions des intercommunalités existantes et ayant rendu des conclusions en ce sens, qui ont été présentées en conseil d'agglo en 2007. Il est donc impossible de dire aujourd'hui ce que sera la situation à l'horizon 2012-2015 où, selon les plans actuels, on pourrait seulement commencer à envisager une désserte de Vendargues !
Au lieu donc de faire miroiter une fois encore aux Vendarguois un hypothétique tramway à Vendargues qui a toutes les chances de ne pas y arriver avant les élections municipales de 2014, si tant est qu'il y arrive jamais, il vaudrait bien mieux négocier avec l'agglo et TAM des rotations plus fréquences de bus plus petits pour rejoindre la station de tram existante de Sablassou, ou des solutions de cet ordre qui pourraient être mises en œuvre à bien plus court terme. Mais pour cela, il faudrait avoir une autre attitude vis à vis de l'agglo pour y être audible et écouté avec une oreille bienveillante !
Pour le reste des propositions de cette page, nous vous laissons le plaisir de trouver dans le programme du ou desquels de ses concurrents il a trouvé chacune d'elles...
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Nous avons déjà consacré une page (« Bassin écologique, mythe et réalité ») à ce projet pour le moins surprenant et incompatible avec le POS. Depuis, sur le blog de l'URPV, dans la note du 18.02.8008 intitulée « Un projet très attendu ! » et consacrée à sa présentation sur site, le maire a plus que confirmé ce que nous disions des dimensions du bassins, pour lesquelles on faisait passer, dans la première présentation du projet, des mètres carrés pour des mètres, en précisant que « le bassin réservé à la baignade s'étendra sur mille mètres carrés avec une longueur maximale de vingt-cinq mètres » (alors qu'au bénéfice du doute, nous avions suggéré des dimensions de 35 mètres par 30 mètres), confirmant d'ailleurs par là qu'il est définitivement brouillé avec les chiffres puisque, avec une largeur maximale de 25 mètres, en supposant le bassin carré, on n'arrive encore qu'à 625 mètres carrés de superficie et non à 1000, et s'il est rond, à 500 mètres carrés à peine !
La seule chose qui est donc peut-être réaliste dans cette page, c'est la taille du bassin telle qu'elle ressort du schéma de principe du haut de la page ! En fait, pour être tout à fait honnête, le schéma à l'échelle ressemblerait plutôt au schéma ci-dessous :
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Avec un peu de bonne volonté, on arriverait sans doute en effet à y faire cohabiter en ligne une dizaine de personnes faisant la planche sans se cogner les uns aux autres !
Pour le reste, même ce schéma de principe est trompeur, puisqu'il suggère qu'une cascade alimenterait le bassin. Mais si effectivement, le fonctionnement convenable du système de régénération proposé suppose une eau courante, alors une problème supplémentaire se pose au projet du maire, car, à Vendargues, il faudra un moteur pour faire circuler l'eau, donc de l'énergie, et donc des coûts de fonctionnement supplémentaires (voir l'image de synthèse dans le document du maire, qui montre un environnement tout plat). Et en fin de compte le caractère « écologique » du projet deviendrait de plus en plus « mythologique » !
Mais ne nous affolons pas trop vite pour nos impôts : dans son programme de 2001, en page 3, section « Vendargues améliorera encore son cadre de vie », point 2, le maire nous promettait : « de nouveaux équipements compléteront l'espace Cadoule : parcours de pêcue, parcours à cheval » Or non seulement nous n'avons pas vu grand chose venir, sinon, au dernier moment avant les élections, durant l'été 2007, la rénovation de la carrière à chevaux (voir décision n° 10/2007 présentée au conseil municipal du 19 juillet 2007), mais encore on ne peut que constater l'état de dégradation de plus en plus avancé du parcours de santé inauguré en octobre 1998...
...Et de toutes façons, comme je l'ai dit, le projet est incompatible avec le POS et avec le classement du bois de Saint-Antoine en « espace boisé protégé ». Adieu eau, plages, poissons...
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Encore une page où l'on retrouve des projets récupérés sur les programmes des autres candidats, comme l'aménagement de la cour Bonnet et l'agrandissement de la bibliothèque, tout droit sortis du programme d'Éric FAVARD.
L'agrandissement du club house du tennis n'est que la reprise mot pour mot d'une promesse non tenue de 2001 (voir programme 2001, page 4, section « Vendargues poursuivra son effort d'équipement », point 4 : « agrandissement du club house du tennis »).
Quant au théâtre de verdure qu'il annonce, il se garde bien d'en préciser la localisation, à laquelle il avait pourtant fait allusion dans un article du Midi Libre qui avait provoqué un grand éclat de rire : il propose de faire ce théâtre dans le bassin de rétention du Teyron !...
Cette localisation a un avantage, c'est qu'on pourra y organiser, lorsqu'il sera plein (le bassin, pas le théâtre), des joutes nautiques pour enrichir les traditions de Vendargues. Mais il y a par contre deux complications pour y parvenir : d'une part il sera difficile d'annoncer longtemps à l'avance la date des joutes tant que Météo France n'aura pas fait de sérieux progrès dans l'anticipation de la date et de la localisation précise des épisodes cévenols de pluies intenses ; d'autre part, il y a un risque que les sièges ne soient plus très accessibles au public lorsque le bassin sera prêt pour les joutes.
« Un festival Rostropovitch pourra s'y dérouler » : on aimerait savoir de quoi il s'agit et pourquoi il faudrait que ce soit spécifiquement un festival « Rostropovich » ? Mais puisqu'il s'agit d'une simple possiblilité (« ...pourra s'y dérouler ») et que les promesses faites de façon catégorique prennent souvent 10 à 20 ans pour être tenues (quand elles le sont), il est possible que les invités à la première édition de ce festival puissent y venir par un tram s'arrêtant (enfin) à Vendargues !...
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En 2001, Pierre DUDIEUZÈRE a inauguré l'espace Fuxa, dans lequel avaient été aménagées, entre autres, avec la participation active des associations concernées, une salle de danse et une salle d'arts martiaux. En 2008, le maire nous annonce une halle des sports dans laquelle il y aura... une salle de danse et une salle pour les arts martiaux ! Où s'arrête le nécessaire ? Où commence le superflu ?
Dans son programme de 2001, toujours p. 4, Pierre DUDIEUZÈRE nous promettait :
En 2008, on nous reparle de vestiaires, de club house, etc. Ou il s'agit des mêmes et donc ce sont soit des promesses non tenues, soit, pire, des travaux antérieurs mal dimensionnés ou mal réalisés, ou il s'agit de nouveaux équipements, et alors on peut se demander s'il n'aurait pas mieux valu construire une bonne fois pour toutes des vestiaires et un club-house convenablement dimensionnés pour le complexe sportif dans son ensemble plutôt que de multiplier des bâtiments sous-dimensionnés au bord de chaque terrain pour pouvoir distiller ces équipements au fil des renouvellements électoraux.
Quant à la halle des sports, on nous l'annonce (enfin !) comme « actuellement en construction », mais c'est aller un peu vite en besogne ! Pour l'instant, il n'y a que démolitions et remodelage du terrain et l'on n'a toujours pas vu le permis de construire affiché sur le chantier.
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Lors du conseil municipal du 19 octobre 2005, Guy LAURET a présenté (voir procès-verbal de ce conseil, affaire n° 12) les résultats de « l'étude portant schéma de circulations douces de la commune, réalisée par le cabinet ALTERMODAL et cofinancée par l'ADEME ». Il a précisé que : « en phase II de cette étude, des propositions d'aménagements ont été chiffrées, hiérarchisées et programmées » et que « les réalisations d'un coût total de 750.000 € HT., seraient étalées sur 15 ans ». Le conseil municipal a alors décidé, à l'unanimité, « de réaliser une première tranche de travaux pour un montant de 25.000 € H.T. », après quelques remarques de ma part sur le fait que 15 ans paraissait bien long pour mettre en place un tel plan, qui risquait d'être devenu inadapté avant qu'on en voie la fin, et que 25.000 € ne représentaient même pas 1/15ème du plan annoncé pour 15 ans. Le résultat de cette première tranche est visible sur les photos ci-dessous, prises le 24 septembre 2007 rue de la Monnaie :
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quelques coups de pinceau sur le bitume d'une partie de la rue de la Monnaie pour y tracer des pistes cyclables déjà pas mal endommagées au bout d'à peine deux ans, et surtout une piste cyclable en contre sens du sens unique de circulation des voitures dans la partie la plus étroite de la rue de la Monnaie (entre la jonction avec la rue des Balances et la place des Écoles laïques), où, comme on le voit sur la photo avec les marquages en vert à droite de la voiture qui tente d'éviter le ralentisseur en empruntant la piste cyclable en contre sens, la piste cyclable de même sens de circulation que les voitures continue aussi, et où il faut être fou pour laisser des enfants s'aventurer à vélo au péril de leur vie !
Mais ce qu'il faut surtout savoir, c'est que depuis cette première phase représentant 1/30ème du programme, rien de nouveau n'a été réalisé et le conseil municipal n'a plus jamais entendu parler du « schéma de circulations douces » ! Il était temps que les élections municipales arrivent pour rappeler à Pierre DUDIEZÈRE qu'il reste 29/30èmes du plan à réaliser !
« Réfection des Asphodèles », « réfection du parking la Ribambelle + végétalisation », « amélioration de la crèche » : c'est à se demander, au terme de la « première étape de l'action municipale » qui, rappelons-le, a duré 19 ans ( voir les commentaires sur la page 2), les investissements qui étaient destinés à « doter Vendargues des équipements nécessaires », étaient aussi « parfaitement adaptés » que veut bien le dire le maire !
Mais surtout, rappelons-nous :
Bref, notre maire fait au moins des progrès en faveur de l'écologie sur un point : le recyclage des promesses électorales !
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On vient de nous servir la crèche à propos des écoles (tiens donc !?) à la page précédente, et la revoilà à propos du social. Même avec une grosse police et beaucoup d'espace entre les lignes, il faut bien meubler !
Mais ce qui était recyclage à la page précédente est encore plus recyclage ici où, comme en 2001, il est question de « réorganisation de la crèche » (en 2001 il disait : « la crèche municipale sera réorganisée et agrandie afin d'accueillir plus d'enfants »). Mais alors c'est quoi l'« amélioration de la crèche » dont il était question auparavant à propos des écoles ? L'agrandissement promis en 2001 ?
Docteur Serrou et Mister Pierre
Parce qu'il a bradé un terrain communal en centre ville à des entrepreneurs privés, un ancien député appartenant au même parti politique que lui et son fils, Pierre DUDIEUZÈRE voudrait s'attribuer le mérite d'une réalisation à venir dans laquelle la commune n'aura rien à voir.
Et quand on lui demande pourquoi il n'a pas plutôt fait bénéficier de ces largesses financières (le terrain bradé) un établissement mutualiste ou conventionné, il répond que c'est parce que personne de ces groupes n'est venu le voir, avouant ainsi implicitement qu'il n'a rien fait pour aller chercher des postulants ailleurs que dans le privé ni pour mettre en concurrence divers types d'établissements en vue de mieux adapter l'offre qui en résulterait aux moyens des Vendarguois qui devaient en être les premiers bénéficiaires.
Quant à sa « promesse » (électorale, bien sûr !) d'un « soutien social pour l'accès à la maison de retraite afin que tous les Vendarguois puissent en bénéficier », dans un contexte qui semble vouloir suggérer que le CCAS paiera, pour tout Vendarguois désireux de bénéficier de la maison de retraite, la différence entre le prix qu'il peut supporter et le prix réel de l'établissement des docteurs SERROU père et fils, elle a de quoi faire rire quiconque connaît les dotations du CCAS de Vendargues. Qu'on en juge :
Si l'on suppose que le CCAS prend en charge la différence entre le prix mensuel dans un établissement comme celui de Baillargues (environ 1 500 € par mois) et l'EHPAD du docteur SERROU à Vendargues (environ 2 200 € par mois, selon les prix évoqués par le docteur SERROU fils lors de la présentation du projet à la population), soit 700 € par mois, cela représente une dépense par personne de 700 x 12 = 8 400 € par an. On voit que toute la subvention 2007 serait pratiquement épuisée par la prise en charge d'une seule personne !
Est-ce bien réaliste ?...
On comprend mieux que le CCAS veuille rester discret avec un tel budget !
Il n'y a pas que sur la maison de retraite que Pierre DUDIEUZÈRE s'attribue le mérite d'actions ou d'équipements qui ne sont pas de son fait.
Lorsqu'il parle de téléalarme et de portage de repas, ce ne sont pas des services proposés par la mairie, mais par des associations (ADMR, Présence Verte), et ce n'est pas parce que les personnes qui représentent ces associations de dimension nationale à Vendargues sont proches de lui que cela en fait des services municipaux !
Et on ne voit pas pourquoi le maire voudrait lancer sur Vendargues un service de téléalarme municipal quand on sait qu'au-delà des associations citées, l'agglo de Montpellier propose déjà ce service.
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Depuis 2001, la police municipale dispose d'outils de contrôle de vitesse mobiles et du pouvoir de verbaliser les contrevenants, en particulier sur le chemin des Coustouliers. Il serait intéressant de savoir combien de PV ont été dressés par les policiers municipaux et effectivement payés par les contravenants pour des excès de vitesse (ou d'autres causes, comme les stationnements illicites).
Il est difficile de faire respecter la loi lorsqu'on a peur de s'aliener le vote de ses électeurs. Alors il est effectivement plus facile de refiler le bébé à quelqu'un d'autre en annonçant qu'on va demander à Nicolas SARKOZY de faire installer un radar automatique sur une route dont on annonce dans le même programme qu'elle deviendra bientôt une voie communale, pour qu'au pire, les PV, ce soit la faute à personne (enfin, quand même, qui aura demandé le radar ?!...), et qu'au mieux, l'État refuse (mais alors, la photo avec SARKOZY, ça aurait servi à quoi ?...)
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Jumelages ou agence de tourisme ?
Les jumelages, entre communes, pas entre équipes municipales en place (comme semble pourtant le croire Pierre Dudieuzère et Domingo Salado Jiménez, alcalde de Espartinas, si l'on en croit un échange de correspondance publié le 20.02.2008 sur le blog de l'URPV sous le titre « Jumelage : un succès plébiscité ! »), sont une excellente chose pour favoriser le développement de l'Europe. Tout comme après la deuxième guerre mondiale, les jumelages entre communes françaises, allemandes et italiennes ont accéléré la réconciliation entre ennemis d'hier, ils peuvent aujourd'hui à accélérer l'intégration des nouveaux entrants dans l'Union européenne : Pologne, Roumanie, Estonie, etc. Il n'est bien sûr pas question de négliger les jumelages déjà en place, puisque les nouveaux jumelages doivent impliquer simultanément toutes les communes déjà jumelées entre elles, mais de les étendre en respectant l'esprit qui a conduit à instaurer ces pratiques. Et ces « jumelages » au sens propre, financés en partie par l'Europe puisque leur objectif est de favoriser l'intégration de l'Europe, ne se font bien évidemment qu'entre communes de pays d'Europe !
Et ça, c'est un handicap et une contrainte lorsqu'on envisage principalement les jumelages comme des opportunités de tourisme (rappelons qu'à l'été 1999, Pierre DUDIEUZÈRE avait entrepris un voyage exploratoire en Suisse avec une conseillère municipale d'alors en vue du « jumelage » de Vendargues avec la commune de... SAAS-FÉE, comme on peut le voir en se reportant à l'affaire n° 14, « frais de mission », au procès-verbal de la séance du conseil municipal du 30 septembre 1999, alors que la Suisse ne fait pas partie de l'Union européenne et ne rentre donc pas dans le cadre des jumelages subventionnés par elle, et que par ailleurs rien ne rapprochait Vendargues de Saas-Fée, station de sports d'hiver du Valais d'à peine plus de 1.500 habitants permanents).
Et lorsque les « jumelages » s'etendent aux États-Unis, au Canada, à l'Afrique, ce ne sont plus des « jumelages », mais dans certains cas des échanges entre établissements scolaires (ce qui n'est d'ailleurs pas sans poser quelques problèmes lorsque des actions qui devraient être du ressort d'un collège sont initiées par une commune pour le bénéfice exclusif des élèves issus de son territoire), dans d'autre des agréments entre équipes municipales sans aucun cadre juridique précis. Et l'on peut alors se demander si c'est bien le rôle d'une commune d'empiéter ainsi sur les missions des collèges et/ou des agences de voyage pour organiser les vacances d'enfants sélectionnés selon des critères pour le moins opaques en transformant certains de ses élus en « gentils organisateurs » du « Club Vend' ».
Des jumelages : d'accord ! Du tourisme subventionné : à revoir dans le cadre du CCAS.
La salle des fêtes, ou « l'arlésienne »
Revoilà l'Arlésienne que l'on nous annonce depuis 2001 et qui nous a déjà coûté fort cher (voir notre page « Fiesta, Bacchus, salle des fêtes : une arlésienne qui nous coûte cher ! »), mais elle ne dit mot ! Juste une image. À nous de comprendre que c'est ce qui nous était déjà promis en 2001 par la formule « aménagement de la salle “soirée nocturne” dans la zone industrielle » (voir p. 4 du programme URPV de 2001, section « Vendargues poursuivra son effort d'équipement », point 7) et qui a quelque peu « voyagé » (à nos frais) depuis ! Et pas un mot sur l'état du projet, ni sur l'échéance à laquelle il pourrait devenir réalité. Les dernières nouvelles « officielle » de notre arlésienne données à tout le conseil municipal remontent au conseil municipal du 16 octobre 2007 où le maire a rendu compte d'une décision municipale n° 25/2007 datée du 8 octobre 2007 qui commandait une « étude de faisabilité d'une salle des fêtes sur la commune », alors que le terrain était déjà acheté par la commune depuis un an ou deux (voir nos commentaires sur cette décision dans le procès-verbal de ce conseil, affaire n°3). Depuis, certains ont pu remarquer un panneau sur la RN 113 annonçant cette salle des fêtes, mais rien de plus. Les conseillers municipaux minoritaires ont le plaisir de découvrir sur le programme de l'URPV en même temps que la population l'image de ce que sera(it) cette salle des fêtes. Espérons que l'étude de faisabilité commandée en octobre dernier a produit plus que cette image !...
Au terme de ce parcours, et sans nous attarder au bla-bla grandiloquent de la dernière page, nous avons découvert que Pierre DUDIEUZÈRE, nous disait n'avoir fini au bout de 19 ans que la première partie de son programme, « doter Vendargues des équipements nécessaires » et qu'il entendait désormais réduire les impôts locaux en construisant (dans l'ordre d'apparition à l'écran) :
et en aménageant ou refaisant (toujours dans l'ordre d'apparition à l'écran) :
(Mais qu'est-ce qui peut bien être en état à Vendargues ?!...)
Oh ! pour sûr, ça c'est un programme concret ! Mais si tout cela est nécessaire, alors c'est qu'après 19 ans, la première partie de son programme n'est même pas finie, et si c'est superflu, est-ce un luxe qu'il est judicieux de nous faire payer ?
Mais surtout, tout cela est-il bien crédible, ou n'est-ce encore qu'Un Rêve Pour Vendargues ? Et l'expérience du passé et le recylage des promesses électorales que nous avons mis en évidence nous incitent-t-ils à penser que Pierre DUDIEUZÈRE pourra faire tout cela en 6 ans, et qui plus est, sans augmenter les impôts locaux ?
À vous de voir !...
Le site de Bernard SUZANNE, ancien conseiller municipal
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